2006-04-17

Un témoignage de grande pauvreté (Lu dans la Revue de Presse du Mouvement ATD Quart Monde)
Un handicapé mental a vécu seul dans sa maison, laissé sans aide et sans supervision, jusqu'à ce que sa condition se dégrade à un point inimaginable en 2005. Des plaintes à maintes reprises venant du voisinage et de la parenté ont été placées sans succès au Bureau de la santé mentale. Rien ne fut fait. Nous les voisins vivions dans une angoisse constante ne sachant s'il était mort ou vivant, ses fenêtres étant bouchées avec des couvertures. Dans quelle déchéance humaine ont-ils trouvé ce pauvre homme quand finalement les services sociaux ont décidé de le sortir de sa maison! Il vivait sans eau courante, sans services sanitaires et sans électricité, sans qu'on s'en soit rendu compte. Il a souffert de froid et de faim. Pour chauffer son poêle, n'ayant plus de bois de chauffage, il a brûlé tout ce qu'il avait sous la main, même les murs intérieurs. Dans quel monde vivons-nous pour avoir laissé un être humain vivre dans une aussi grande misère après avoir reçu tant de plaintes?…
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En lisant ce témoignage, je ne peux m'empêcher de penser à Emilie Gamelin. Qu'aurait-elle fait? Connaissant la compassion de son cœur, je suis sûre qu'elle serait intervenue pour faire changer les conditions pitoyables de vie de cet homme, elle l'aurait amené dans sa maison, avec les autres personnes âgées, et lui aurait donné tout l'amour de son cœur en même qu'un bon lit, une bonne soupe chaude. Emilie, tu parles à notre cœur!…

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