2012-01-19

L’OPTIMISME DE GILLES

Quand Gilles, camelot, dut changer son point de vente, à cause de travaux, il se dit qu’il aurait de nouveaux clients et qu’il ferait la connaissance de nouvelles personnes. Il est très fier de sa revue et heureux de pouvoir compter sur sa clientèle.

« En ce qui concerne ma vie de tous les jours, j’essaie de voir les choses au jour le jour, comme elles viennent… En me levant, chaque matin, je redis ma pensée du jour et ça m’apporte beaucoup d’énergie durant toute la journée. C’est peut-être ce qui allume mon sourire. J’espère que ce sourire apporte de l’énergie à mes clients aussi.»

Il nous fait ses souhaits pour la nouvelle année 2012.

Gilles B. (publié avec l’autorisation de l’Itinéraire)

2012-01-12

DE HAÏTI À MONTRÉAL

Deux ans après…
Wolguie a vécu l’horreur du séisme du 12 janvier 2010.

C’est sa fille Laurence, vivant à Montréal depuis 5 ans, qui l’a fait venir au Canada avec sa fille de 20 ans et son fils de 33 ans, aveugle : «Je ne serais jamais partie sans lui, il ne peut pas vivre seul», affirme Wolguie.

Le regard de cette femme courageuse s’assombrit lorsqu’elle repense à la journée du tremblement de terre, l’émotion qui se lit sur son visage laisse imaginer l’horreur qu’elle a vécue. Chez sa fille, la maison s’est organisée peu à peu, avec son mari et leurs deux enfants, Wolguie, son fils et sa fille.

Le grand désir de Wolguie c’est de se trouver un travail, de prendre un appartement avec ses deux enfants et d’envoyer un peu d’argent à sa filleule qu’elle a laissée en Haïti avec les quelque 500, 000 personnes, victimes du séisme et vivant encore dans des camps de déplacés.

Wolguie aime beaucoup le Québec. Toute la famille est réunie et ses petits-enfants lui répètent sans cesse ‘Je t’aime grand’mère’. «Ma fille m’a accueillie chez elle, maintenant c’est à mon tour de lui aider».

Julie D. (L’Itinéraire)

2012-01-10

JACQUES L’ARTISTE

Ses petits moments de bonheur, il les trouve dans l’écriture et la peinture. Révolté par l’injustice, il publie dans un Journal de rue, des textes qui dénoncent ce qui le choque dans la société. Il se souvient de son premier article, c’était pour les sans-abri , un sujet qu’il connaît très bien pour l’avoir vécu.

La vie n’a pas toujours été tendre avec Jacques. «Un enfer», confie-t-il . Après avoir perdu un emploi dans un centre hospitalier, il se retrouve 4 mois dans la rue. «C’est arrivé radicalement, j’ai connu à ce moment-là une longue période de consommation et . quand tu consommes, tu vois la vie en noir». C’est grâce à la prière et à la méditation que Jacques s’en est finalement sorti.

Il vit aujourd’hui en appartement et consacre une grande partie de son temps au Journal de rue. «C’est l’fun d’écrire dedans, d’ailleurs j’ai un nouveau poème à publier», dit-il en ajustant ses petites lunettes rondes.

Camelot depuis une dizaine d’années, Jacques est présent sur tous les fronts. Il trouve des idées, les couche sur papier, illustre son texte avec une de ses peintures et vend le magazine. Fort des encouragements qu’il recueille, Jacques s’implique chaque jour davantage dans la création artistique.

Julie D. (publié avec l’autorisation de l’Itinéraire)