2017-04-20

CLAUDE, ITINÉRANT DEVENU PRÊTRE

Au centre-ville, avec les sans-abri, les prostituées, les toxicomanes. Il les écoute, essaie de leur apporter un peu de réconfort. Il arpente le quartier, il en rencontre, il leur donne un coup de pouce en leur achetant des médicaments ou des vêtements ou en leur payant un repas. « Je n’essaie pas de les sortir de la rue, je les réconforte.»
A l’hôpital où il travaille, il s’occupe des personnes seules et désespérées, il accompagne les mourants qui n’ont pas de famille. Jeune, il avait voulu être missionnaire mais lorsque son grand-père est mort, il avait 13 ans, il a calé sa première bière pour endormir sa peine. Puis ce fut une longue descente aux enfers, qui a pris fin à l’âge de 40 ans.

Un jour, il a eu peur, il s’est dit qu’il ne voulait pas mourir dans la rue. Il est retourné aux études, il a été ordonné prêtre, pas pour être en paroisse, mais pour travailler avec les pauvres. Claude a des projets plein la tête. Il veut créer une fondation pour aider les démunis. «J’aimerais avoir une petite ferme, juste un petit coin de verdure pour que les toxicomanes, les prostituées puissent se reposer un week-end.»

Claude a réalisé son rêve d’être missionnaire, mais pas en Afrique, ici, chez nous.
(La Presse, avril 2008)
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Probablement le même Claude, en 2017, est appelé Curé de la rue, dealer d’espoir. Il est encore sur la rue, avec les pauvres, les prostitués. Il a été un des leurs, il en est sorti en devenant prêtre et maintenant il retourne à la rue, pour être de nouveau avec eux, pour être plus efficace, lorsqu’il se met à leur niveau. ‘’J’ai été et je resterai un peu comme eux.  Toute ma  vie, je serai dépendant, même si je ne consomme plus. Aujourd’hui, je peux confesser les gens qui le demandent car même s’ils sont dans la rue, ils peuvent se libérer’’.
Abbé Claude Paradis, (L’Itinéraire, mars 2017, publié avec autorisation)



2017-04-06

SEMAINE INTERNATIONALE DES CAMELOTS

A tout moment de la journée, il y a plus de 10 000 camelots qui vendent leur journal de rue dans le monde.  Qu’ils soient à Montréal, Vancouver, Manchester, Dallas ou Copenhague, ce sont au total 27 000 camelots qui ont pu gagner dignement un revenu en vendant près de 23 millions de journaux de rue à l’échelle mondiale, atteignant ainsi près de 6 millions de lecteurs.
Mais au-delà des chiffres il y a des personnes qui ont vécu une expérience marquante et transformante en devenant camelot pour un journal de rue. Tous les jours nous sommes témoins de ces changements de vie. Combien de fois a-t-on entendu que « l’Itinéraire a sauvé ma vie» ou encore «je ne sais pas où je serais si vous n’aviez pas été là».
Ces vendeurs de journaux de rue sont le visage de la résilience et de la volonté de s’en sortir.
Pour eux, cette semaine qui leur est dédiée est une occasion de faire reconnaitre leur travail et leurs grandes et petites victoires quotidiennes.
Josée Panet Raymond
(Lu dans l’Itinéraire de février 2017)
Th.Dr. Publié avec autorisation