2008-08-15

DE L’ENFER DE L’ALCOOLISME AU BONHEUR

J’ai vécu dans une famille ordinaire de 6 enfants. Dans mon enfance, les déménagements successifs, souvent en cours d’année, donc plus d’amis, retard scolaire, instabilité à tous points de vue !

A 16 ans, je commençais à travailler dans une brasserie, ce fut le début de mes malheurs. J’avais la bière gratuitement, je pouvais en apporter chez moi. Je suis devenu alcoolique. Marié mais immature, irresponsable. Quand j’ai eu des enfants, j’ai cru que tout s’arrangerait, mais j’étais un père absent et incapable de ne pas boire. J’habitais le sous-sol de ma maison, avec ma TV, ma bouteille, je n’étais que le pourvoyeur de ma famille. Ma femme gérait tout !

Un jour, un compagnon de travail s’est absenté durant 3 semaines et quand il est revenu, tout avait changé : sur son conseil, je suis allé faire une thérapie à mon tour, j’ai tout expliqué à ma femme, puis nous nous sommes séparés. J’ai commencé à m’intéresser aux autres. J’ai appris à m’excuser et j’ai demandé pardon à mes enfants d’avoir été un père absent et alcoolique Ils ont eu assez de compassion, de tendresse, de confiance en moi pour me pardonner.

Aujourd’hui je suis heureux. Je crois en Dieu et je comprends l’importance de la spiritualité. Si je peux aider quelqu’un par mon témoignage, ce serait déjà beaucoup. Je dis aux autres d’avouer leur alcoolisme. Aller chercher de l’aide, c’est aller au devant du bonheur !

Anonyme

2008-08-06

CLAUDE NOUS PARLE DE LUI

« Apprendre à se connaître, c’est connaître plus que nos noms et nos prénoms : c’est se dire qui on est, parler de sa famille… on a tout un passé. »

Je suis né dans la ville de Québec, au Canada. Je suis le 6e d’une famille de 8 enfants et je considère que je suis d’une famille multiculturelle, une famille du Monde. Mon grand-père était écossais et ma grand’mère était amérindienne. Mon autre grand-père s’est sauvé de la Bulgarie, il s’est marié à une Acadienne.

Mon premier engagement pour le Mouvement Quart Monde a été quand on m’a demandé d’organiser la délégation des jeunes qui se rendaient à Genève, au Bureau International du Travail.

Ce n’est pas la misère des familles qui m’a engagé –
la misère ne peut pas engager les gens, elle trop pénible – c’est le courage que ces familles ont, même dans les moments les plus difficiles. Ce sont les efforts que font les gens qui disent qu’il est possible de s’engager aux côtés et avec les familles de la misère.

Mon engagement dans le Volontariat a mûri. Il y a eu des moments durs comme des moments fantastiques. Des amitiés se sont créées avec des volontaires et avec des familles. Certains sont devenus très importants pour moi.

Cette communauté, ce groupe de volontaires me fait vivre et me garde heureux. Chaque nouveau jour est un jour de bonheur. Je suis heureux tous les matins quand je me lève parce que pleins de nouvelles choses m’attendent.

Claude D.

Claude est décédé à 43 ans, au cours d’une fête réunissant de nombreux volontaires et amis
.