2012-04-05

LA RUE N’A PAS D’ÂGE


Claudette, après avoir vécu une enfance instable et un mariage violent, a voulu connaître la liberté : vers 40 ans, elle quitte son appartement et s’en va vivre dans la rue, à 51 ans, elle obtient une place dans une Maison qui accueille des aînées en difficultés, elle se reprend en mains petit à petit.

Les murs de sa chambre sont couverts de photos, elle les pointe en racontant son histoire, en commençant par l’origine de son mal-être. «J’étais trimbalée d’un bord et de l’autre quand j’étais petite. Mon père est parti et ma mère ne s’est pas occupée de nous.»

Elle montre une photo de son mariage, une période qui n’a pas été plus rose. «Je suis allée 15 fois en cour pour divorcer et obtenir la garde de mes enfants.» Quand ses deux filles ont quitté la maison, Claudette est allée vivre dehors. La bière est devenue l’élément central de son alimentation lorsqu’elle était ‘dans le trafic’.

A la Maison pour aînées dans le besoin, Claudette s’estime privilégiée d’avoir une place, bien installée près de la fenêtre, le visage tourné vers le soleil ! «Je ne sais pas ce qui serait arrivé si je n’étais pas venue ici., je commençais à faire une dépression; je serais sûrement retombée dans l’alcool et les médicaments. »

Laura P;.

(Publié avec l’autorisation de L’Itinéraire)

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