2008-06-26

POURQUOI ME CONFIER

Dans la vie, nous avons, tous et chacun, besoin de nous confier.
Un confident nous permet d’ouvrir notre coeur et de soigner nos blessures.

J’en ai fait l’expérience et j’en ai recueilli de nombreux bienfaits.
Quand j’ai pris la décision d’arrêter de consommer alcool et cocaïne, un réveil spirituel s’est manifesté en moi. J’ai compris que je n’avais pas besoin de ces substances pour fonctionner. Pour réussir ce changement, les membres de la fraternité AA m’ont encouragé et apporté de l’espoir. Grâce à eux, je me suis senti mieux dans ma peau et j’ai pris l’initiative d’aller vers les membres de ma famille.

Pouvoir me confier à ma famille et à mes amis m’a permis de rester en vie. Depuis ce temps, je me confie beaucoup à mes parents. Je ne cache rien à ma mère et elle est souvent de bon conseil avec moi. Je me libère du ‘méchant’ que j’ai en moi en échangeant avec mes proches.

Richard T.,

2008-06-17

DIEU AU CŒUR DU TRAVAIL

Je suis fils de travailleur.
J’ai su très tôt qu’il fallait se lever de bonne heure pour avoir sa place au soleil.

Je suis devenu prêtre et peu à peu je me suis senti mal dans ma peau.. L’Église n’avait pas de parti-pris clair pour les travailleurs et les opprimés. Je suis devenu travailleur manuel dans la cave d’un grand Hôtel. Cette conversion des pieds et ce baptême dans ma chair m’ont amené à voir Dieu et à le chercher avec des yeux nouveaux.

Le monde du travail m’a ramené à la dure réalité de la vie et de la lutte. J’ai senti dans ma chair la douleur de cette foule de travailleurs et de travailleuses qui partent chaque matin vendre la force de leurs bras sur le marché du travail pour le pain quotidien. J’ai aussi touché du doigt l’inégalité des chances devant l’injustice. J’ai été congédié, j’ai eu des procès, j’ai eu des ennemis…! J’ai ouvert les yeux et j’ai reconnu Dieu au cœur du travail et des luttes, lui qui chaque jour visite et libère son peuple.

Dans la cave de ce grand Hôtel, j’ai vu bouger l’Évangile avec des visages, des noms et des gestes dans la vie simple de mes compagnons et compagnes de travail. J’ai reconnu Dieu à l’ouvrage dans des gestes de solidarité et de libération.

Il n’y a pas d’autre Dieu que Celui qui a entendu les cris de son Peuple et qui a décidé de les faire sortir de leur esclavage. Il n’est pas venu faire un stage parmi nous, il a suivi le chemin de l’humanité jusqu’au bout.

J’ai vu des travailleurs debout et je me suis réjoui parce qu’ils étaient déjà marqués par la Résurrection. Le Royaume de Dieu est proche si nous avons les yeux ouverts.

Benoît F. (Relations, extraits)