2006-10-20

Beau témoignage de compassion !

Des ambulanciers touchés et actifs…

Un homme de 80 ans, sourd, malade et qui ne possède qu’une chaise longue en guise de lit. C’est la désolante découverte que deux ambulanciers ont faite récemment. Émus par l’extrême pauvreté du patient, ils lui offrent un mobilier tout neuf : « On a vu les lieux en arrivant et c’était tellement triste », raconte un des ambulanciers. « Il avait juste une chaise longue, une table de chevet et deux boîtes de carton en guise de table avec une nappe dessus, il n’avait pas de drap, pas de couverture ». On en voit des démunis, mais avec de telles conditions, c’est rare. Monsieur est sourd, circule avec sa bonbonne d’oxygène, il est limité à son appartement, ne peut se servir de téléphone, il était urgent de l’aider. Il voulait nous donner un chapelet pour nous remercier ! Les deux secouristes ont décidé de faire davantage : en 24 heures, ils avaient trouvé un matelas, un fauteuil, de la vaisselle, des vêtements. Seul un employé du CLSC vient le visiter deux fois par mois pour vérifier son état de santé. Une popote roulante lui apporte de la nourriture durant la semaine…

Du cœur ! De la compassion dans le cœur ! Des actions ! De la joie répandue !
Ces ambulanciers m’incitent à ouvrir les yeux sur mon milieu et à répandre la joie !

Thérèse
(Du Journal de Montréal, novembre 2006)

2006-10-19

Une chance pour l’humanité
(témoignage tiré de Actualités Quart Monde, Montréal, extraits)

Je m’appelle Laurence.
Après avoir passé 5 ans à Madagascar et 4 ans en France, j’ai rejoint l’équipe de Montréal pour quelques années.
Un ami hémiplégique m’a beaucoup aidée à réfléchir à partir de sa condition. «Ne voir qu’une personne handicapée qu’il faut accompagner et comme un souci de plus à porter, sans jamais penser à ce qu’elle peut apporter aux autres est, à mon sens, profondément injuste.»

Il en est ainsi des personnes en situation de pauvreté. Même si elles doivent souvent dépendre des services sociaux ou des œuvres humanitaires, elles peuvent, autant que d’autres, être responsables de leur vie et apporter à la société leurs richesses d’être et d’idées.

Les pauvres, si on sait les regarder, les écouter et leur faire leur place, sont une chance pour l’humanité.

(Laurence V., Actualités Quart Monde, septembre 2006)

(Pour renseignements : 514-279-0468)

2006-10-18

Message d’espoir d’un désespéré

C’est fou comme je broie du noir. Depuis toujours probablement. Une chance que j’ai foi en une force au-delà des capacités de l’être humain et que je peux compter sur le soutien de personnes qui font preuve d’écoute et de compassion.
Cette année, je réalise combien l’accumulation de choses matérielles est vaine. Ces possessions ne font que m’encombrer. Je me suis fixé un objectif : ne conserver que l’essentiel. Je me rends compte que cela passe aussi par la qualité des rapports que j’entretiens avec les autres. Parfois la gentillesse de certains citadins me surprend, par exemple : cette dame qui m’offre un mot d’encouragement, un kleenex, une grille de mots croisés ou un généreux pourboire pour prendre un bon café.
Malgré le désespoir qui mine nos vies quotidiennes, la bonté et la compassion nous rattrapent toujours.

Norman (L’Itinéraire, 15 novembre 2006)

2006-10-15

Apprendre à lire et à écrire peut changer une vie...

Témoignage de Claude V.

« Dès le départ, la vie n’a pas été de mon côté : ma mère est décédée quand j’avais 2 ans; mon père est devenu alcoolique à la suite de ce départ précipité.

J’ai vécu dans des familles d’accueil.
A l’école, j’arrivais quand les classes étaient déjà commencées depuis deux ou trois mois. J’ai fait du rattrapage et à 18 ans j’étais sur le marché du travail à temps plein. Durant 13 ans, j’ai travaillé de nuit dans une boulangerie, jusqu’au ‘burn-out’. Il s'en est suivi une période creuse où j’ai vécu de l’assurance chômage et du bien-être social.

Ma bouée de secours a été l’organisme L’Ardoise où j'ai appris les mots, les lettres, le français et aussi à communiquer plus facilement avec les autres.

Je travaille maintenant à la Joujouthèque, une sorte de bibliothèque où les enfants viennent emprunter des jouets. La joujouthèque est subventionnée; si elle devait fermer, tout serait à recommencer pour moi. Qui embaucherait un homme de 51 ans avec un secondaire V ? »

(Revue de Presse, ATD Quart Monde, septembre 2006)