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Photo Archives de la Providence La «Maison Bonsecours»
qui est le premier bâtiment de la communauté des Sœurs de la Providence |
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Institution des Sourdes-Muettes |
Des femmes extraordinaires
Les femmes
sont très présentes dans l’histoire du Plateau-Mont-Royal et elles ont été
souvent sa «Providence».
Pour vous
faire partager ce fait, nous vous entraînons sur la rue Saint-Denis, au milieu
du XIXème siècle, à l’Institution des Sourdes-Muettes.
Pouvez-vous imaginer le désarroi de jeunes
enfants qui naissent affligés de surdité. Cette situation, qui les empêche
d’entendre parler leurs parents, a la plupart du temps comme conséquence
de les priver également du langage. Privés de support et d’encadrement, ces
enfants en sont quittes
souvent pour une vie misérable.
C’est en 1851 que sera fondée cette
mission à la Longue-Pointe (dans l’est de la ville). Albine Gadbois, qui
s’appelle dans sa communauté religieuse, sœur Marie de Bonsecours, prends charge
de cette œuvre et en 1864 installe l’Institution rue Saint-Denis près de la rue
Roy.
Cette rare
photo (à gauche) nous montre la «Maison Bonsecours» qui est le premier bâtiment
de cette œuvre magistrale de la communauté des Sœurs de la Providence. Nous sommes ici en 1872, car l’aile
voisine, (aile Cherrier) à la droite de la maison originale, est en voie de
construction. Lors de son installation en 1864, l’établissement est en pleine campagne;
mais cela ne tarde pas à changer, car la ville s’urbanise rapidement.
Les premiers bâtiments avec leurs murs en moellons et leurs toits à
versants sont construits dans le style traditionnel des édifices conventuels de
l’époque. Installés sur un sol instable ils doivent
être démolis en 1898 et remplacés par les édifices que nous connaissons aujourd’hui
qui empruntent
au style «Second Empire» montréalais le
couronnement avec une fausse mansarde et des façades en pierre taillée.
Les religieuses font preuve
d’imagination, de créativité et d’un don de soi incomparable afin de réussir à
enseigner à ces jeunes filles comment communiquer.
Lorsqu’elles quittent les lieux en 1979,
c’est 128 années de dévouement qui sont conclues.
Par Gabriel Deschambault, Société d'histoire du Plateau-Mont-Royal dans le Journal Métro, 2 février 2017
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