2006-05-30

Dorothy Day, une foi engagée

L’engagement pour la justice et la paix est au cœur de la foi. Dorothy Day (1897-1980) a été un témoin exceptionnel de cette foi active, au service des plus pauvres, « nos frères et sœurs en Christ ». Née à New York, éduquée à Chicago, élevée dans l’incroyance, elle devient journaliste pour diverses publications de gauche et milite pour la paix et les droits des femmes. Sa vie amoureuse est mouvementée : après un avortement et un mariage qui ne dure pas, elle se lie à un anarchiste avec qui elle aura une fille. Mais celui-ci la laissera car elle s’intéresse peu à peu au catholicisme et est finalement baptisée en 1928.

C’est alors au nom de l’Évangile, de l’esprit des Béatitudes, qu’elle s’engage dans un courageux combat pour la paix et la non-violence, la justice et la solidarité. Dans les années trente, au moment de la grande dépression, elle fonde avec Peter Maurin le mouvement Catholic Worker qui va influencer bien des gens et aura un impact sur l’Église : journal, maisons d’accueil dans les grandes villes américaines, vie simple, engagements multiples contre la guerre, l’anti-sémitisme, le racisme, les armes nucléaires. Dorothy sera critiquée de tous côtés et souvent arrêtée. Mais femme de prière, profondément spirituelle, elle continuera de croire, d’espérer et d’aimer. Elle est actuellement en procès de canonisation. « Nous avons tous connu la longue solitude (titre de son autobiographie), et nous avons appris que le seul remède, la seule solution, c’est l’amour, que l’amour vient de la communauté. » Daniel Cadrin
N'est-ce pas un témoignage de compassion de son temps et selon l'esprit d'Émilie Gamelin?

2006-05-29

LA PAROLE DE DIEU

Pour moi, la question ne se pose plus. J'ai choisi l'Eucharistie. Par contre, il fut un temps où tout n'était pas aussi clair...

Un jour, je découvris la messe dominicale. Au début, j'y allais pour remercier Dieu de m'avoir donné un bon mari et de beaux enfants. Je n'y allais pas régulièrement. Puis je remarquai que, lorsqu'une semaine je n'allais pas à la messe, il me manquait quelque chose, qu'une sorte de vide se faisait sentir. C'était subtil et je ne comprenais pas ce qui se passait. Alors, pour le combler, je me mis à fréquenter assidûment la messe du dimanche. Peu à peu, j'ai découvert que la Parole de Dieu me nourrit.

Céline

(extrait de la revue Le Messager de St-Antoine, mars 2006)

2006-05-28

Clara… ou l’amour gratuit

Une belle petite fille! Jour de fête et jour de joie que ce 13 février! A l’instant où elle est passée dans notre monde, l’éclat du soleil est entré dans la chambre. Du plus profond de mon cœur, son nom m’a été donné. J’ai dit à son père : «CLARA». Il a répondu : «CLARA».

Clara comme Claire (Claire d’Assise)
Claire comme la lumière
Claire comme clair de lune

Clara est venue au monde un matin suivant un clair de lune. Ce fut le plus beau jour de ma vie. Depuis cette aube bienheureuse, je continue de naître à la mère que je suis et Clara grandit. Comme tous les enfants de cet âge, elle incarne la gratuité par son sourire donné.

Et cette gratuité me parle de l’amour de Dieu. Dieu n’attend rien en retour de son amour. Il aime et je suis certaine que lui aussi il sourit. Lorsqu’il nous regarde, il me semble que ses yeux doivent être brillants comme ceux de Clara. C’est un regard qui veut nous remettre debout, par amour, sans rien attendre en retour. Dieu ne peut que donner son amour.

Julie (Le Messager de St-Antoine, juin 2006)

par Thérèse




UNE LEÇON DE RESPECT

Un agent de sécurité visite régulièrement un groupe de « squatteurs-sous-le-pont »; ‘‘ce qui surprend, dit-il, c’est la chaleur qui se dégage du lieu et de la manière avec laquelle je suis accueilli. Mais ce qui étonne le plus, c’est qu’ils réussissent, avec très peu de structures, de moyens, et pas du tout d’aide, à créer un climat d’entraide et de coopération.’’

Ils ne se plaignent pas de leur sort; ceux qu’ils plaignent sont, en fait, M. et Mme Tout-le-Monde, qui sont régis par des lois, des responsabilités et des devoirs de citoyens. ‘Eux autres, ils sont malheureux, ils sont pressés tout le temps, ils ont pas le temps de vivre; nous, le temps, c’est tout ce qu’on a’, dit l’un d’eux avec un sourire sympathique.

En allant visiter ces personnes, en voyant leur manière de vivre et en parlant avec eux, on peut se poser la question : Avons-nous appris quelque chose sur l’entraide, la coopération, l’amitié ou la fraternité? Ces jeunes marginaux en savent très long et surtout pratiquent chaque jour ces beaux principes que nous apprenions à la petite école. Combien de fois avons-nous détourné les yeux pour ne pas voir un mendiant? Combien de fois avons-nous pensé : ‘‘Trouve-toé donc une job, paresseux. ‘‘ Mais, diront certains, c’est pas grave de penser ainsi, c’est juste un bum.!

Voici ce que je propose : TOUT ÊTRE HUMAIN MÉRITE LE RESPECT

Patrice (Extraits de L’Itinéraire)

2006-05-27

DES FLEURS DANS LE FUMIER

J’ai 32 ans.
Je gagne ma vie depuis l’âge de 14 ans.

Dans ma naïveté, j’ai cru qu’il suffisait, pour réussir, d’un peu de talent, de créativité, de bonne volonté. J’ai commencé le long et pénible chemin des échecs, de la solitude, de la révolte, des éternels recommencements. A force d’être rejetée, dès mon enfance, j’ai rejeté moi aussi, ce monde qui ne voulait pas de moi. Depuis l’âge de 15 ans, je pense au suicide… Mais par la maladie, Dieu est venu me chercher et il m’a conduite à un Ermitage et là, je me suis sentie pacifiée.
Là j’ai compris le travail profond que Dieu a fait en moi. L’héritage involontaire de mes parents : divorce, insécurité, course à l’argent, a laissé un grand vide en moi, ce qui a permis à Dieu d’y déposer un héritage plus grand : des aspirations profondément humaines, enracinées dans la douleur : DES FLEURS DANS LE FUMIER !
Fleurs de l’amour, de l’entraide, de la compassion, du pardon, de la communauté.

Maintenant je veux bâtir un monde, à l’échelle humaine, où la valeur d’un être sera sa capacité d’aimer.

Katie

(Le Messager de St-Antoine, mai 2006)

2006-05-20

LA MORT D’UN GAMBLER
par Robert B.

Le jeu a détruit ma vie. J’ai aimé jouer et j’aime encore jouer.
Il ne me reste que deux semaines à vivre!
Est-ce que je retourne jouer pour profiter de mes dernières semaines?

En arrêtant de jouer, j’ai récupéré le pouvoir de ma vie, j’ai retrouvé un équilibre dans toutes les sphères de ma vie. J’ai un nouveau mode de vie, je suis plus près de ma famille, j’ai des amis sur qui je peux compter. Je vis une journée à la fois, comme si c’était ma dernière journée à vivre. Je prends le temps d’exprimer à tous et chacun ce qui se passe en moi, autant mes joies que mes peines.

Pourquoi je ne profiterais pas de ces derniers instants pour serrer mes enfants dans mes bras, dire à ma conjointe que je l’aime, prendre un dernier repas avec des amis? J’ai le goût que mes proches se souviennent de moi dans la sérénité de ces derniers instants de relation, de joie et de bonheur. Je suis convaincu que retourner jouer n’est pas une bonne solution pour moi.

Face à ce verdict final, si je veux éviter de perdre le contrôle, je dois me préparer : aviser mes proches de m’aider à briser mon isolement, leur dire que je veux rester près d’eux, même dans les derniers instants.

UN PEU COMME ON PRÉPARE SA RETRAITE,
ON PEUT SE PRÉPARER À VIVRE SES DERNIERS JOURS.
PARCE QUE LA VIE, C’EST COMME UN BON CAFÉ :
C’EST BON JUSQU’À LA DERNIÈRE GOUTTE !

2006-05-19

Cœur de pères, Cœur de Dieu

Imaginez-vous que moi, j’ai 5 pères. Vous ne me croyez pas? Je vous explique.

D’abord, mon père biologique. Sans lui, je ne serais pas ici en train de vous écrire. Malgré son divorce, alors que j’avais 5 ans, il est toujours resté en contact avec nous, ses enfants. Aux vacances, que de bons moments nous avons vécus avec lui. Encore aujourd’hui, lorsque nous nous parlons au téléphone, son amour est toujours aussi palpable.

Mon 2e père est celui qui est venu habiter chez nous, le chum de ma mère. Sa façon de nous démontrer son amour était par les mille et une taquineries. A mon adolescence, souvent il a intercédé auprès de ma mère pour mes permissions de sorties; il ne gagnait pas souvent, mais ça me réchauffait le cœur d’avoir un allié en lui.

Mon 3e père est le père de mes enfants, merveilleux et qui s’inquiète du bonheur de ses enfants. Un homme sans une once d’égoïsme. Il nous entoure de sa protection, de ses attentions et de son amour. Lorsqu’il prend le temps de bricoler pour nous, quand il apprend à notre fils comment entretenir son auto, quand il s’inquiète de l’avenir de nos enfants, je vois son amour en action.

Le 4e père est mon père spirituel, un prêtre au cœur rempli de Dieu. Lui, il m’aide à garder les deux pieds sur terre. Il m’aide à équilibrer ma vie, il m’éduque et cela, parce qu’il m’aime et veut mon salut.

Le 5e et le plus merveilleux au monde est Dieu mon Père. C’est lui que je vois dans l’amour, la tendresse, la protection et les attentions que mes pères me prodiguent. Son cœur de Dieu bat dans celui des papas et cela me permet de le découvrir un peu plus chaque jour.

Béni sois-tu, mon Dieu, d’avoir inventé les pères et d’avoir donné à chacun un morceau de toi-même. J’aime te découvrir en eux. Amen.

Céline

(Le Messager de St-Antoine, juin 2006)

2006-05-15

De Montréal

Emilie n’a pas crié à l’injustice devant toutes ses difficultés, elle n’est pas tombée dans le découragement; elle a eu la force et le courage de se pencher sur les malheurs des autres pour apporter sa compréhension, son soutien, son aide et son amour.
J’ai prié et j’ai demandé une grâce, par l’intercession de cette bienheureuse Mère, pour une personne qui m’est très chère. La grâce m’a été accordée. Je remercie le Seigneur et Emilie qui a intercédé pour moi.

M.R.
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De France

Je remercie du fond du cœur la bienheureuse Emilie : au 6e jour de ma neuvaine, elle me comblait déjà! J’ai le sentiment qu’elle peut encore m’apprendre et m’apporter beaucoup, surtout par l’exemple de sa vie. Elle était si proche des petits, des malades, des pauvres. Merci à l’avance.

Mme S.P.
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Emilie et la Providence
de Montréal

Emlie est le signe de la manifestation de la Providence pour nous. Emilie est née sur une terre qui a nom officiel « Terre Providence ». Dans son milieu, elle était tellement une manifestation de Dieu-Providence qu’on la nommait, dans sa vie, la ‘providence des pauvres’. Sa main, son cœur s’ouvrent pour eux, ses pas la dirigent vers les prisonniers, vers les couples en difficulté, et tant d’autres.
Et toujours, dans un geste désintéressé, avec des dames qui ont compris sa mission et qui la partagent, Dieu-Providence est mieux connu, mieux aimé.
T.F., (Echos d’Emilie)

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Du Pérou…

Il y a 10 ans, ma famille avait de sérieux motifs de souffrances morales. J’ai connu la vie d’Emilie Gamelin, j’y ai découvert de grands exemples d’amour et de compassion pour les pauvres que je pouvais imiter dans ma vie et propager dans mon milieu qui souffre d’une grande pauvreté. Les exemples d’Emilie sont une sorte de boussole qui nous aide à nous tourner vers les vraies valeurs. Ici, au Pérou, nous prions d’accorder au monde la reconnaissance de la plénitude de sainteté d’Emilie Gamelin.

N.H.L. Arequipa,

2006-05-14

Question d’EAU

Souvent quand on parle de l’eau, il est question de privatisation.

L’eau risque de devenir un bien de luxe.

Voici deux situations :

- Une mère, prestataire de la sécurité du revenu, élève seule ses enfants et l’eau qu’elle utilise est facturée au compteur. La vaisselle, la lessive, le bain des enfants, les repas; elle doit rationner sa consommation en fonction de son budget.
- Un professionnel, célibataire, propriétaire de condo. Il mange souvent au restaurant, envoie ses vêtements chez le nettoyeur, voyage aux frais de sa compagnie. Sa facture d’eau est minime.

Et on dit que l’eau est un bien de luxe ! Pour qui ? Ordinairement, les biens de luxe sont pour les riches, ici les coûts de ce bien de luxe sont assumés par les plus pauvres.

Grave menace économique pour toute une tranche de la population !

Jean-Pierre L. (L’itinéraire)
MA FOI : un trésor entre mes mains

« Avant, je dérivais au plan spirituel. Maintenant, je me sens aussi solide qu’un arbre enraciné dans le sol. Cette foi, c’est le plus beau cadeau que la vie m’ait fait. Même si je sais que tout cela peut sembler un peu ‘flyé’ !

Des gens me demandent parfois avec un petit sourire en coin. ‘Encore baha’ie, Lisette ? Je réponds : Oui et je le serai toute ma vie. ' J’ai l’impression d’avoir un trésor entre les mains, je voudrais en faire profiter tout le monde.

J’en ai assez des mots vides et des enseignements creux qui n’ont aucune résonance dans ma vie quotidienne. Ma foi me propose de changer le monde. »

Lisette

(La Gazette des Femmes)

2006-05-12

La Foi - Un soutien dans la maladie

En mars 2006, j'apprenais après de nombreux examens et toutes sortes de tests, qu'il me fallait subir pas une, mais deux opérations: la première, une mastectomie du sein droit, et l'autre l'ablation du lobe pulmonaire. Je me sentais tout simplement dévastée, heureusement j'avais un "outil" exceptionnel la FOI, sans elle, j'avoue bien sincèrement que jamais je n'aurais été capable de passer à travers ces épreuves. J'ai pleuré, mais j'ai surtout prié, et aujourd'hui grâce à DIEU, je me porte bien.

Pas besoin de vous dire que je remercie le CIEL tous les jours et aussi je remercie toutes ces merveilleuses personnes qui m'entourent et qui prient pour moi. Je me demande souvent, comment des pesonnes qui ne possèdent aucune foi, peuvent-elles passer à travers des épreuves que la vie réserve à chacun(e) de nous? Il faut prier tous ensemble afin que cette FOI , revienne habiter chacun(e) de nous le plus rapidement possible. Si vous saviez combien ELLE est précieuse et combien ELLE peut nous aider. (Bulletin paroissial St-Maxime)

2006-05-11

LA FOI QUI TRANSPORTE LES MONTAGNES

Quand il a eu à s'occuper du poseur de bombes Timothy McVeigh, le Père Charles Smith, un Noir, religieux de la communauté du Verbe divin, a constaté que la foi reçue de parents aimants - en dépit de la souffrance vécue dans son enfance à cause de la discrimination - lui donnait la force et l'habilitait à agir comme représentant du Christ, même quand un détenu l'assaillait verbalement.

La première fois que je suis allé rencontrer Timothy McVeigh trouvé coupable d'avoir posé la bombe qui a fait exploser l'édifice fédéral d'Oklahoma City en 1995, causant la mort de 168 personnes, je me suis rappelé que Dieu était le propriétaire de ma vie et je suis allé vers lui. Il m'a jeté ses excréments au visage, il m'a traité de toutes sortes de noms et il m'a crié: "Vous ne pouvez être un prêtre, parce que je n'ai jamais vu un prêtre qui a l'air de ce que tu es...et tu sais ce que je veux dire". Le diable était enragé après moi" commente le père Smith. Mais malgré les affronts de la première rencontre, le père Smith a persévéré dans son ministère auprès de McVeigh, et le meutrier qui avait été baptisé catholique, a commencé à se repentir. "Il a fait un tas de choses, mais à la fin il s'est confessé et s'est réconcilié avec le Seigneur. Après cela, il m'a posé la même question qu'un bon nombre de personnes. Il m'a demandé: Père Charles, est-ce que je peux encore entrer au Ciel?

McVeigh a demandé au père Smith de l'accompagner le jour de son exécution le 11 juin 2001. Et les larmes coulaient. Il pleurait et je pleurais parce qu'il a fait quelque chose qui a eu un impact sur ma vie. En tant qu'homme, c'est difficile de demander. Mais que lui, Timothy McVeigh, demande l'amour de Dieu et la grâce de Dieu...cela a changé ma vie. Lucyl
(Priscilla Greear et Evelyne Lauzier dans la Revue Le Nic)

2006-05-03

Voyage à St-Jacques-de-Compostelle
………
De nombreuses personnes consacrent quelques semaines à une longue marche sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle, en Espagne.
Bernard est de ceux-là. A son retour, lui et son groupe ont créé, sur Internet, l’Association québécoise des pèlerins et amis du chemin de St-Jacques afin de partager leurs souvenirs, raconter leur périple et soutenir les futurs marcheurs de leur conseils. Le site de l’Association propose des témoignages de marcheurs animés par des motifs spirituels. Le bulletin de l’Association ‘Pas à pas’ est offert gratuitement aux internautes, pèlerins ou non.

François Gloutnay
(Prions en Eglise, Montréal, 20 avril 2006)
www.duquebecacompostelle.org

2006-05-02

Les gens en situation de pauvreté ont marqué ma vie

«J'étais un jeune technicien spécialisé dans la fabrication d'avions. Un jour, j'ai tout laissé tomber et je me suis retrouvé à travailler sur un jardin collectif biologique. Période de repos et de réflexion ! J'ai vécu et travaillé avec des gens venus du Pérou, de la Bolivie, etc… J'ai appris à vivre simplement et à développer un attachement profond pour les gens qui vivent en situation de pauvreté, ils ont marqué ma vie. J'ai 29 ans, originaire du Québec, volontaire du Mouvement international ATD Quart Monde (www.atdquartmonde.ca). Je vois mon engagement comme une façon d'approfondir ma relation avec cette population qu'on met de côté et comme moyen de participer activement à l'émergence d'une sécurité sociale pour tous.»
(Jean)
(Extraits de Actualités Quart Monde, mars-avril 2006) (atdcanada@qc.aira.com)