2010-07-21

LES GLOBULES BLANCS…

« Les consommateurs de crack manquent de globules blancs. Cela m’est arrivé. J’ai pris du crack durant 20 ans. Je suis allée à l’hôpital en raison d’une infection au pied. On m’a fait une prise de sang, j’ai dû rester à l’hôpital pendant une semaine et on m’a bourrée d’antibiotiques. J’ai connu une jeune fille qui a eu le même problème que moi. Son doigt infecté a dû être amputé.

J’ai arrêté de consommer à cause de ma santé. Je n’ai pas le choix. J’ai un suivi dans un Centre et j’aime bien les intervenants. Maintenant, je fais de mon mieux.

Je vous encourage à persévérer face à votre problème de consommation, même si vous faites une rechute. Il faut toujours espérer et ne pas se décourager. Il y a des miracles pour tout le monde. Je crois qu’il faut se pardonner et ne pas s’en vouloir. Et faites-le pour vous.

Je vous souhaite un bon été. »

Katty. (L’Itinéraire)

2010-07-08

J’AI ATTEINT LE BAS-FOND…

J’ai commencé à prendre de la drogue et à boire à l’âge de 10 ans. J’ai appris à voler, je suis devenu délinquant. Je travaillais pour me procurer de la drogue et de la boisson.

Ma mère a décidé de me placer dans un Centre pendant 3 ans, je me suis évadé 2 fois, je n’aimais pas être enfermé. Je l’ai mal pris au début, je pensais que ma mère ne m’aimait pas. Elle a fait ça pour mon bien. J’ai appris des choses au Centre, surtout comment vivre avec le monde et être plus poli.

Puis un jour, j’ai arrêté la drogue, c’est à ce moment que J’AI CONNU MON BAS-FOND. J’ai failli mourir, j’ai vu le tunnel. Je n’étais plus capable, j’ai ensuite joint le mouvement AA.

Aujourd’hui je m’aime davantage, je dis ce que je pense mais je fais attention au choix des mots. Ce que je n’aime pas me faire dire, je ne le dis pas aux autres.

J’ai un jeune de 17 ans, je lui apprends à ne pas toucher à la drogue et à l’alcool. Ce n’est pas une vie, ce n’est pas un chemin à prendre. J’aimerais qu’il soit un bon citoyen et qu’il apprenne un métier.
« J’ESPÈRE QUE TU VAS PERSÉVÉRER, MON FILS ».

par Richard T.

2010-07-06

JE CONNAIS LA VALEUR DE L’ARGENT

Dany a connu l’adversité de la vie : « Je sais ce que c’est que de vivre la déchéance sociale qui conduit à l’exclusion. Quand j’avais 10 ans, on a fait faillite, je passais le journal pour payer mes vêtements. Je n’oublierai jamais le soir où un représentant d’Hydro est venu couper l’électricité et n’a même pas voulu laisser le temps à ma mère de finir son souper pour nourrir la famille, dans la cour de l’école on m’appelait ‘faillite’, ça m’a marqué. Mes amis disent de moi que je suis cheap parce que je ne suis pas dépensier et que je fais rarement des folies. Je suis très sensible aux exclus, c’est pourquoi chaque fois que je peux faire un petit quelque chose, ne serait-ce qu’un sourire ou une conversation, à quelqu’un qui me tend la main dans la rue, je le fais. »



Dany T. (Revue de presse, ATD Quart Monde)
L’ATTENTE…

Je vis dans l’attente, c’est pour moi une source extrême de stress. Mon entourage le sent et le subit. L’attente me rend malheureux et nerveux. Je remercie mon entourage de sa patience et de sa compréhension. Ce n’est pas évident de vivre dans l’attente de savoir quand j’aurai mon prochain logement, où il sera situé et aussi si je guérirai et si je serai en santé après mon traitement. Merci à toutes les personnes qui m’appuient en achetant mon Journal de rue. Ça m’encourage et m’aide beaucoup.

Benoît