2007-11-27

Deux voisins devenus amis

Pierre est propriétaire d’un triplex cossu, il conduit une BMW et porte de beaux costumes.
François, lui, arpente les ruelles à vélo, habillé de vêtements de bazar; il vit de l’aide sociale tout en cherchant un travail.

Pierre possède un stationnement privé derrière son triplex, trop grand pour sa voiture. François, constatant l’espace, a pris son courage à deux mains et demandé à Pierre s’il pouvait occuper un bout du stationnement pour se faire un jardin, il voulait faire pousser des tomates et des concombres. En échange, il enlèverait les feuilles à l’automne et la neige en hiver.

Et Pierre a dit : ‘Oui, d’accord, vas-y pour le jardin’. Et avec le temps, ils sont devenus amis. Cette année, Pierre a fait encore plus de place et François y a ajouté des carottes et des fines herbes. Ce minuscule bout de terre cultivé sur le gravier d’un stationnement est devenu le fleuron de la ruelle. Un accommodement qui a dépassé le simple raisonnable pour devenir profitable.
C’est la grâce que je nous souhaite!

(G. Lefebvre, Revue de Presse, ATD Quart Monde)

2007-11-07

UN HOMME ZEN…
un homme de cœur

Je garde des souvenirs précis de mon enfance : la bénédiction du Jour de l’An, la prière avant les repas, après la communion, le silence : j’étais un contemplatif.
J’avais une tante religieuse, en France, la petite sœur des pauvres. J’aimais les rassemblements au collège. Devenu adulte, j’ai décroché.
Plus tard, j’ai lu L’art du Bonheur, du Dalaï-Lama, ça m’a éveillé, ce livre m’a touché au cœur, ce fut comme si je revenais à la maison après un long voyage.

Tout cela aurait pu rester une belle lecture, mais quand j’ai commencé à appliquer les principes de générosité, de patience, de compassion, j’ai vu les résultats.
J’ai aussi lu des livres sur la méditation et j’ai échangé avec une jeune fille, Isabelle, atteinte d’un cancer. Ce fut un coup de foudre entre deux âmes!


Des choses se sont alors mises en place : continuer à travailler 80 heures par semaine? me gonfler de gloire? ou revenir à des valeurs essentielles? Avec Isabelle j’ai compris que je voulais faire de la place au bénévolat et à une démarche dans ma vie.

Maintenant, je fais la formation de bénévoles avec LEUCAN pour accompagner des jeunes en fin de vie. ‘Il y a beaucoup d’amour et de paix dans la mort et la maladie.’

J.M.Lapointe


2007-08-24

Bienvenue à toute personne désireuse de nous faire profiter de leurs expériences: s.v.p. écrivez votre texte et faites nous le parvenir à l'adresse suivante: emilieheritage@gmail.com et nous le publierons pour vous sur le blog TEMOIGNAGES . Merci

2007-06-18

RECHERCHER LE SILENCE
par Maxime

Le bruit de la ville entraîne beaucoup de stress et d’énervement. Là où le bruit des autos est omniprésent, je remarque que de nombreux automobilistes sont à bout de nerfs.

S’ils ne prenaient pas leur auto une journée par semaine, s’ils allaient se ressourcer en écoutant les sons de la nature, je suis certain que cela leur ferait le plus grand bien.

Les médecins et les psychiatres devraient peut-être proposer à leurs patients de laisser leur voiture de côté au lieu de prendre des pilules.

Ce serait peut-être plus efficace !

(L’Itinéraire, octobre 2007)

2007-04-25

CULTIVER LA PAIX

Un jour, j’aperçois dans le corridor de l’Hôpital un homme (que j’appellerai Louis), il a l’air d’une âme en peine. Il se tient à la porte de la chambre de sa mère agonisante. Je lui demande si je peux faire quelque chose pour lui. Il me répond qu’il aimerait voir un prêtre.
J’appelle à six endroits, sans succès. Je retourne auprès de Louis et lui demande : « Si c’est simplement pour parler, croyez-vous que je puisse faire l’affaire? », il me répond que oui. Nous trouvons un coin tranquille et il parle pendant 35 minutes; j’ai à peine prononcé trois phrases, pour lui dire qu’il avait le droit de pleurer, pour lui parler des réserves étonnantes de l’amour maternel et sur les ressources inépuisables de la tendresse de Dieu.

Cette rencontre m’a procuré une grande paix. J’aime penser qu’il en est peut-être resté un germe dans le cœur de Louis.

La paix intérieure restera sans doute toujours pour moi une victoire fragile. Voilà pourquoi je la cultive avec beaucoup de soin.

Marie G. (Aubepaix)
HECTOR GAGNE SON PARI…

Hector, un camelet depuis des années, vient de réaliser son rêve : s’installer en Gaspésie, dans une maison bien à lui.

Avec les années, Hector a accumulé son petit magot, délaissant la consommation et se bottant le derrière pour aller vendre le journal, même lorsque le moral n’y était pas. « A force de persévérer, j’ai réussi à réaliser mon rêve ».

Son courage et sa volonté sont des moteurs pour les autres camelots. Après une vie où la violence, la drogue auraient pu l’amener au fond du fond, Hector en a eu marre : « Un matin, j’ai tiré un trait sur ce qui nuisait à ma vie, je me suis éloigné de mes connaissances négatives et j’ai arrêté de consommer. Depuis que j’ai décidé de me reprendre en main, j’ai des ailes ».

Hector prévoit retaper sa maison pour en faire un gîte du passant et louer ses 5 chambres à des touristes. En plus, Hector qui ne jure que par la pêche et la nature, y trouvera certainement son bonheur.

Bon vent Hector !

(Extraits du Journal L’Itinéraire, 15 août 2007)

2007-04-23

Voici un texte de Mère Thérèse de Calcutta, cette femme remplie de compassion pour toutes les misères humaines.


Quand j’avais faim, tu m’as donné à manger.
Quand j’avais soif, tu m’as donné à boire.
Ce que vous ferez au plus petit des miens, c’est à moi que vous le ferez.
Maintenant, entrez dans la maison de mon Père.

Quand j’étais sans logis, tu as ouvert tes portes.
Quand j’avais nu, tu m’as donné ton manteau.
Quand j’étais las, tu m’as offert le repos.
Quand j’étais inquiet, tu as calmé mes tourments.

Quand j’étais petit, tu m’as appris à lire.
Quand j’étais seul, tu m’as apporté l’amour.
Quand j’étais en prison, tu es venu dans ma cellule.
Quand j’étais alité, tu m’as donné des soins.

En pays étranger, tu m’as fait bon accueil.
Chômeur, tu m’as trouvé un emploi.
Blessé au combat, tu as pansé mes plaies.
Cherchant la bonté, tu m’as tendu la main.

Quand j’étais noir, ou jaune ou blanc,
insulté et bafoué, tu as porté ma croix.
Quand j’étais âgé, tu m’as offert un sourire.
Quand j’étais inquiet, tu as partagé ma peine.

Tu m’as vu couvert de crachats et de sang.
Tu m’as reconnu sous mes traits en sueur.
Quand on se moquait, tu étais près de moi,
et quand j’étais heureux, tu partageais ma joie.

Rends-nous dignes Seigneur,
de servir nos compagnons qui, à travers le monde,
vivent et meurent dans la misère et dans la faim.
Donne-leur par nos mains leur pain quotidien,
et par notre amour la paix et la joie.

Mère Térésa

2007-04-21

JE SUIS UN SOLITAIRE

J’ai toujours été habitué à être seul, je suis d’une nature gênée. J’ai du plaisir à me retrouver avec les animaux, dans la nature. C’est la nature qui soigne les blessures que me font les gens.

Mais lorsque je vends le journal, le fait d’être reconnu sur la rue, d’être appelé par mon nom me fait toujours plaisir. Par exemple, une actrice de théâtre m’achète tout le temps le journal et elle m’encourage : ça fait du bien de me sentir considéré par des gens connus. Parmi les personnes que je rencontre, les femmes s’inquiètent de mon état et ça me fait chaud au cœur.

Maxime, camelot

2007-04-15

LA COMPASSION D’UN MÉDECIN

Il y a quelques mois, je me suis retrouvée à l’hôpital avec une inquiétude immense au cœur. J’étais alors dans le 1er trimestre d’une 2e grossesse et des signes me faisaient craindre le pire.

Les heures passées à l’urgence m’ont paru interminables. Quand le médecin est venu me rencontrer, il a prononcé l’expression que je redoutais : «fausse couche». Après je n’entendis plus rien, il continuait de parler mais j’étais submergée par ma peine. Il a alors pris ma main avec sollicitude. Ce simple geste m’a réconfortée, il donnait une note d’humanité à son intervention. Par cette attitude, il me disait : ‘je suis avec vous’. Le médecin ne pouvait modifier la réalité, mais il restait la compassion et c’est tout ce qui pouvait me réconforter : une présence compatissante.
ETRE LÀ POUR MES AMIS

Je préfère me faire aimer que me faire haïr. Si un de mes amis est en mauvaise posture, je suis capable de me rendre disponible pour l’aider. J’aime rendre service aux autres. Quand j’ai un ami, je dois tout faire pour le garder, car l’amitié est une chose rare et précieuse.

J’ai une cliente qui a déjà eu besoin d’être écoutée et c’est ce que j’ai fait pour essayer de l’aider. Pendant toutes mes années de vente, j’ai eu de nombreuses occasions de remonter le moral de clients qui avaient la mine basse. Et même si ce n’était pas des amis, j’étais heureux de leur apporter un peu de réconfort !

Richard T, camelot
CAMELOT, toute une job !

‘Quand on me demande ce que je fais, je dis que je travaille pour un journal’ dit Alex. ‘Des fois, je le vends, des fois, j’écris dedans ‘.

‘Le jour où je suis devenu camelot, ajoute Alex, j’ai été transformé, j’étais devenu un travailleur autonome, dès le début, je me suis senti quelqu’un, je n’avais pas l’impression de quêter, je faisais quelque chose de ma vie’.

Au-delà du salaire qu’ils en retirent, c’est beaucoup le fait d’avoir une étiquette qui aide à la reconnaissance d’un travail, précise Sylvie, spécialiste du travail autonome.

Les camelots ne vendent pas n’importe quel produit : le journal leur permet d’avoir des liens avec les clients et clientes et les bienfaits rejaillissent sur les gens qui les entourent; cela rend leur emploi d’autant plus valorisant !

(L’Itinéraire, mai 2007)

2007-03-06

Une pharmacienne humaine et compatissante

Michelle a une règle d’or : aimer travailler avec le public, aider les gens, les renseigner, être à leur écoute, offrir un ‘petit plus’ inattendu, s’informer de la santé de ses clients et clientes.
« Nous sommes un peu comme les médecins; je veux que les gens sachent que, chez nous, ils peuvent bénéficier d’une opinion franche. »

Il arrive parfois à Michelle de dire à des personnes qu’elles ne sont pas obligées de prendre des médicaments; devant une telle affirmation, la plupart sont abasourdis. Son opinion c’est qu’on consomme trop vite des médicaments sans chercher à comprendre les causes profondes des problèmes, alors qu’on peut parfois les régler sans pilules. Et lorsque les médicaments sont nécessaires, elle prend soin d’expliquer les effets secondaires et n’hésite pas à faire un suivi.
« Le but est de créer un lien de confiance, » explique-t-elle.
La pharmacie n’est pas seulement un lieu de travail, mais son chez-soi.

Une pharmacienne nouveau genre! Un baume au cœur de plusieurs !

Recueilli dans L’Itinéraire, mars 2007.
UN JOUR A LA FOIS

On est à 9 jours de l’anniversaire de mon garçon. Un an !
J’ai comparu en cour aujourd’hui, ils m’ont donné deux heures de visite super-visée, chaque dimanche. Génial !


Il y a aussi mon rétablissement, c’est-à-dire mon abstinence de consommation de drogue. C’est un objectif difficile à accomplir mais je fais beaucoup d’ef-forts pour le réaliser; je le fais un jour à la fois. Je fais aussi une thérapie externe dans un centre. C’est le fun, il y a du monde qui m’aide à ne pas re-commencer à consommer.

Je continue ma formation en ébénisterie et j’aime ça. J’apprends quelque chose de nouveau dans ma vie pour réintégrer le marché du travail.
Il y a presque deux ans que je travaille pour un journal et je trouve ça génial. On rencontre des gens intéressants qui s’occupent du problème de l’itinérance.

C’est enrichissant de vendre le journal car je rencontre beaucoup de personnes avec qui je discute de divers sujets. Quand je travaille, ça me permet de me payer les trucs nécessaires pour vivre.

Merci.

Stéphane, camelot pour l’Itinéraire.

2007-03-04

TOUT PARTAGER

Je viens d’une famille de deux enfants. Ma sœur était souvent absente, je n’ai donc pas appris à partager.
A l’Arche où j’ai passé 5 ans j’ai dû apprendre. Du jour au lendemain, au début, ce n’était pas évident de prendre mon café, le matin, avec 8 personnes, partager mon espace physique! Mais cela est devenu vite une richesse.
A l’Arche, la notion de partage est au centre de nos foyers. Pour moi, c’est maintenant une spiritualité que je vis au quotidien, tout simplement, par des sourires, de grandes joies, mais aussi en partageant nos tristesses, nos colères, nos changements. Partager est devenu ‘le verbe être’ .
Je me sens à part entière dans cette nouvelle famille où je suis en confiance avec Carole, Sharon, Robert ou Peter. Même si je m’éloigne, je me sens toujours un des membres.

Témoignage de Kim
(L’Arche-Montréal : www.larche-montreal.org)

2007-03-01

Henri handicapé… et rayon de soleil

Henri est célibataire, handicapé, ne se ferme pas sur lui-même; il fréquente des personnes seules et démunies et il les aide en leur rendant des services de tout genre.
Il s’est trouvé un mode de vie qui le rend heureux en partageant ses capacités d’entraide avec des personnes démunies comme lui.
Il est un véritable rayon de soleil qui éclaire et réchauffe depuis… plus de 20 ans.

(de Georges Convert, Du pain sur la Table, livre 2, p.98)

2007-02-21

Mère Gamelin est un bel exemple à suivre, pour tous et toutes, et pour toutes les vocations. Fille, laïque engagée, mère, épouse, fondatrice et religieuse d'une congrégation...en ferons-nous autant en une seule vie? l'Enfant de Dieu

2007-02-15

Ce soir, je veux remercier Emilie pour mon arrière petit-fils qui est superbe. Je lui confie aussi une intention spéciale, mon époux qui a un examen particulier, lundi prochain concernant sa condition mais j'ai bien confiance et je la remercie à l'avance car je suis sûre qu'elle prendra soin de nous. Claire

2007-01-09

Que les choses se placent
Pour 2007, je me souhaite de la santé, du bonheur, de l'amour et de la prospérité! Ayant eu une année difficile en 2006, surtout question santé, j'espère qu'en 2007 les choses se placeront. Dans le vie, malgré les épreuves qui peuvent nous arriver, il ne faut jamais abandonner, mais plutôt se relever les manches et foncer. C'est ce que j'ai fait de peine et de misère en 2006. Parfois, on a beaucoup de marches à monter avant d'arriver au sommet, mais quand on s'en donne la peine, on finit par y arriver, et ce, peu importe le temps que cela peut prendre. Gardez le sourire!
Un camelot de la revue Itinéraire

2007-01-08

CÉLÉBRONS LA VIE

Un Centre pour personnes qui ont soif de contact humain…

Des femmes viennent à ce Centre, participent à des groupes de croissance personnelle et autres activités, découvrent leurs talents, enrichissent leur vie par une meilleure connaissance d’elles-mêmes, réalisent de belles expériences et demeurent positives face aux difficultés.

Des hommes aussi, des pères, prennent la parole au Centre pour exprimer leurs besoins, leur différence et enrichissent les autres par leur présence et leur engagement.

Le Centre est devenu ce qu’il est, après 30 ans, grâce à toutes ces personnes participantes qui sont passées et ont laissé de leur dynamisme, de leur créativité, de leur engagement social et beaucoup d’elles-mêmes. Elles ont créé ainsi un milieu communautaire toujours vivant.

Pauline

Tél. : 514-523-9283

2007-01-06

Je réapprends à vivre

« Depuis ma tendre enfance, j’avais dû vivre dans la noirceur. J’étais loin de mon Dieu d’Amour, je souffrais d’un mal de vivre, profondément ancré en moi, insidieusement… sans que je m’en aperçoive. Je voulais être aimée à tout prix.
Comme ma foi était éteinte, je ne pouvais pas laisser pénétrer l’Amour de Dieu dans mon cœur pour que je sois comblée…
Aujourd’hui je réapprends à vivre, à m’aimer telle que je suis, avec la joie que mon Dieu d’Amour m’a donnée. Ainsi je peux m’épanouir et respirer profondément tout en laissant tomber les barrières qui m’habitaient et qui m’empêchaient de vivre. »

Témoignage de Georges Convert, tiré de ‘Du pain sur la table’ p. 42