2015-10-26

NICOLAS chef d’orchestre spécial

Nicolas a eu l’idée de fonder un orchestre symphonique bien spécial pour assouvir son besoin de s’impliquer socialement, il n’avait que 19 ans.  « Depuis le secondaire, il y a quelque chose à l’intérieur de moi qui me disait que c’était important d’aider, de donner et d’être là pour les autres.

 Son premier concert symphonique est né à l’église Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal,  et a été donné au profit de l’Aide Internationale pour l’Enfance.  Il s’est entouré peu à peu d’une équipe afin de mieux se structurer.  L’orchestre a pris forme sous le nom d’Orchestre de solidarité sociale (OSA), car c’est un lieu de rassemblement, d’échange et de partage comme au temps des Grecs. Il est unique en son genre, seul au Canada, en Amérique du Nord et peut-être au monde, affirme Nicolas.

Le chef d’orchestre avait depuis longtemps l’idée de donner un concert en l’honneur de l’Itinéraire. 

« C’est une mission noble d’entraide. Puis ce que j’aime avec l’Itinéraire, ce sont tous les outils donnés pour les camelots.  C’est un travail durable. C’est une belle organisation qui occupe une très grande place à Montréal. » Des camelots assisteront au concert et certains monteront sur scène. Il y a un parallèle évident. Des jeunes musiciens jouent avec l’orchestre et des camelots participent aux articles et aux entrevues.

« Ce que je veux c’est que cela se développe et que l’OSA devienne une plate-forme qui donne le goût aux jeunes de commencer à jouer de la musique. Transmettre ma passion c’est quelque chose qui est dans ma mission. J’aurai toujours la même vision, en plus gros. »

Nicolas Ellis                                                                                                                                      

L’Itinéraire, octobre 2015

(Avec permission de publier) Thérèse Drainville


 

2015-10-17

POPS, l’aumônier officiel des itinérants

À 60 ans, Emmett Johns, dit Pops, souhaitait tendre la main aux jeunes sans-abri de Montréal.

En 1998, Pops fonda Le Bon Dieu dans la rue. Il emprunta 10 000$ à la Caisse populaire, acheta un motorisé usagé et arpenta les rues du centre-ville, travaillant pendant de longues heures.  La roulotte s’est vite fait reconnaître par les jeunes de la rue comme un endroit sécuritaire où manger un morceau et se réchauffer.

En 1989, l’Évêque Crowley a nommé Pops «l’aumônier officiel des itinérants».  Depuis sa création, Dans la rue a évolué.  Aujourd’hui, il existe un refuge de nuit, le Bunker et un Centre de jour Chez Pops.  L’organisme compte plus de 65 employés et plus de 135 bénévoles.


(Publié avec autorisation de l’Itinéraire) 

Émilie Gamelin avait aussi l'amour du pauvre sans-abri, des personnes seules, âgées, malades.
Thérèse Dr.

2015-10-01

JE VEUX APPRENDRE À AIMER

Cybelle a quitté l’école très jeune. Elle est inscrite depuis un an à l’Atelier des Lettres qui a pour mission l’alphabétisation des adultes.

« Mon nom est Cybelle, ma mère a étudié pour devenir psychologue.  Elle voyageait beaucoup et j’étais souvent laissée à moi-même.  Je déménageais chaque année et je devais changer d’école.  Au début, j’étais bonne et assidue à l’école, j’ai même gagné des prix.  Mais au bout d’un moment, j’ai estimé que j’apprenais mieux toute seule et j’ai décidé de quitter l’école à l’âge de 16 ans, pour travailler et aller vers les autres.

J’ai maintenant un fils qui m’a été arraché. Je voulais cet enfant, mais je n’ai pas su m’exprimer assez bien pour qu’on comprenne que je le voulais et qu’il était désiré.

Après avoir accouché de mon 2e fils, je suis devenue dépressive et je ne pouvais pas vraiment m’en sortir.   Maintenant j’essaie de faire le bien autour de moi.  J’apprends à écouter et à mettre le doigt sur quelque chose de concret, de positif.

L’an passé, je me suis inscrite à l’Atelier des Lettres et j’aimerais m’inscrire de nouveau cette année.  J’aime l’école pour ce qu’on y trouve.  Il y a des activités comme des sorties à la bibliothèque, etc… Il y a aussi les amis et les liens que l’on y développe dans le but de se construire un bel avenir.


Aujourd’hui, je me dois d’être forte pour la famille et les gens que j’aime, qui m’entourent.  Je veux apprendre à AIMER et à me faire respecter le plus possible.  La vie est belle et je suis Cybelle. »

(Publié par Th.Dr. avec l'autorisation de l'Itinéraire)