2013-03-21

LA RECETTE DU BONHEUR


Du chef Thémis

Jean-Louis est connu par son savoir-faire culinaire autant que par son engagement social .
Depuis toujours, l’engagement communautaire par la cuisine a été sa voie.

Il est venu de son Madagascar natal, a fait ses classes à l’Institut du Tourisme et de l’Hôtellerie du Québec et a ouvert un premier restaurant malgache en Amérique du Nord. Professeur à l’ITHQ depuis plusieurs années, il continue de transmettre son savoir avec un bonheur désarmant. Donner au suivant semble être sa recette gagnante.

Jean-Louis s’est beaucoup investi auprès des itinérants, en particulier au Café L’Itinéraire, mais avec le temps, son attention s’est portée vers son pays d’origine. « Au Québec, il y a beaucoup d’organismes qui s’occupent des itinérants, en Afrique; ils n’ont pas ces services, c’est flagrant, les pauvres sont dans la rue, ils quêtent, ils semblent errer. Ce que j’ai fait à Madagascar et au Bénin, ça marche; si on sort un homme ou une femme de la rue, c’est toute sa famille qui en sort, en leur donnant une formation de base en cuisine, on apprend un métier et ça leur permet de se sortir de la misère. »

« Il y a un principe culturel à Madagascar qui dit que tu dois redonner au pays qui t’a mis au monde, si tu le quittes pour réussir ailleurs, il faut revenir et redonner à ceux qui ont eu moins de chance que toi.

Quand tu as réussi, tu dois te dire : maintenant, qui je peux aider? »

Audrey N.    (Lu dans l’Itinéraire)

2013-03-01

GISÈLE A TROUVÉ SA VOIE


«Alors, Madame, parlez-moi de vous».

«J’aime ça quand on m’appelle madame, on dirait, tout-à-coup que je suis une personne importante».

Depuis 2 ans, on voit Gisèle à une station de Métro, journaux en mains et casquette sur la tête. Elle raconte qu’un jour elle était assise près de cette station de Métro et une dame l’approche pour parler un peu et l’inviter à vendre le journal de rue l’Itinéraire. «Ça m’a fait chaud au coeur et j’ai eu confiance en elle. Elle m’a sauvé la vie, parce que j’étais rendue au point le plus bas».

«Je me sens utile dans la vie. Pour une femme comme moi qui a travaillé toute sa vie, se retrouver du jour au lendemain sans revenu…»

«En vendant le magazine, j’ai l’impression de travailler pour une grande cause et, pour moi, c’est réaliser un de mes rêves».

Ewan S.       (Lu dans l’Itinéraire)