2011-02-02

AMOUREUX DES MOTS

Pour vaincre sa timidité, Richard a bataillé dur. L’exclusion a longtemps fait partie de son quotidien. «En vendant le magazine L’Itinéraire, j’ai brisé mon isolement». Il a touché à plusieurs métiers, mais il se considère plutôt un intellectuel qu’un manuel. Il rêvait de publier des poèmes et des chansons. À l’Itinéraire il a pu le faire. Le camelot est un amoureux des mots, il en invente des nouveaux.


Enfant, Richard était d’une grande timidité et manquait de confiance en lui. Son père souffrait d’alcoolisme, heureusement qu’il y avait sa sœur à qui il pouvait parler, il se considère chanceux d’avoir eu sa mère et sa sœur, car son père est parti de la maison, alors que Richard venait d’être opéré au cerveau. «Tout ce dont je me souviens, c’est qu’après j’ai dû fréquenter une école spécialisée.

Doté d’une grande sensibilité, quelques échecs amoureux et une trop grande pression au travail l’ont poussé à commettre trois tentatives de suicide. «Je voulais en finir.» Sans l’Itinéraire, je serais à la rue. Tout jeune, j’aurais aimé passer ma vie avec une femme et avoir des enfants. C’est ma plus grande déception.

Richard L. (L’Itinéraire)