2006-11-09

Juste au bon moment!

Voici un petit témoignage qui peut nous faire réfléchir sur l’importance d’être présent(e) à notre entourage parce qu’on ne sait pas ce qu’il vit et que notre parole ou simplement notre attention peut valoir son pesant d’or. Les autres ont toujours besoin de notre bonté, notre tendresse, notre compassion.

« Un soir, un homme entre à la maison, va trouver son fils de 14 ans et le fait asseoir pour lui dire : » Une chose incroyable m’est arrivée aujourd’hui. Un des jeunes cadres de la compagnie est entré dans mon bureau, m’a dit qu’il m ‘admirait et m’a offert ce ruban bleu en hommage à mon génie créatif. Tu imagines! Il pense que j’ai du génie! Puis il a épinglé ce ruban où on lit : « Je ne suis pas n’importe qui », juste au-dessus du cœur. Il m’a donné un autre ruban et m’a demandé de le remettre à un autre. En revenant à la maison ce soir, je me suis demandé qui je choisirai pour remettre ce ruban et j’ai pensé à toi. Je veux te rendre hommage.

« J’ai des journées impossibles; quand j’arrive à la maison, je ne m’occupe pas beaucoup de toi. Parfois, je te dispute parce que tes notes ne sont pas bonnes ou parce que ta chambre est en désordre; ce soir, je veux m’asseoir avec toi et te faire savoir que tu es quelqu’un d’important pour moi. A part ta mère, tu es la personne la plus importante dans ma vie. Tu es un garçon fantastique et je t’aime! »

Le garçon étonné se met à pleurer et à sangloter et ne peut pas retenir ses larmes. Il tremble. Il lève les yeux vers son père et dit entre deux sanglots : « papa, j’avais décidé de me suicider demain, parce que je pensais que tu ne m’aimais pas. Maintenant, je n’ai plus besoin de le faire; tu m’es venu… juste au bon moment! Helice Bridges


Et nous, à qui pourrions-nous donner un ruban? Tellement de personnes auraient besoin d’entendre dire qu’elles sont aimées de nous et aussi de Dieu.

2006-10-20

Beau témoignage de compassion !

Des ambulanciers touchés et actifs…

Un homme de 80 ans, sourd, malade et qui ne possède qu’une chaise longue en guise de lit. C’est la désolante découverte que deux ambulanciers ont faite récemment. Émus par l’extrême pauvreté du patient, ils lui offrent un mobilier tout neuf : « On a vu les lieux en arrivant et c’était tellement triste », raconte un des ambulanciers. « Il avait juste une chaise longue, une table de chevet et deux boîtes de carton en guise de table avec une nappe dessus, il n’avait pas de drap, pas de couverture ». On en voit des démunis, mais avec de telles conditions, c’est rare. Monsieur est sourd, circule avec sa bonbonne d’oxygène, il est limité à son appartement, ne peut se servir de téléphone, il était urgent de l’aider. Il voulait nous donner un chapelet pour nous remercier ! Les deux secouristes ont décidé de faire davantage : en 24 heures, ils avaient trouvé un matelas, un fauteuil, de la vaisselle, des vêtements. Seul un employé du CLSC vient le visiter deux fois par mois pour vérifier son état de santé. Une popote roulante lui apporte de la nourriture durant la semaine…

Du cœur ! De la compassion dans le cœur ! Des actions ! De la joie répandue !
Ces ambulanciers m’incitent à ouvrir les yeux sur mon milieu et à répandre la joie !

Thérèse
(Du Journal de Montréal, novembre 2006)

2006-10-19

Une chance pour l’humanité
(témoignage tiré de Actualités Quart Monde, Montréal, extraits)

Je m’appelle Laurence.
Après avoir passé 5 ans à Madagascar et 4 ans en France, j’ai rejoint l’équipe de Montréal pour quelques années.
Un ami hémiplégique m’a beaucoup aidée à réfléchir à partir de sa condition. «Ne voir qu’une personne handicapée qu’il faut accompagner et comme un souci de plus à porter, sans jamais penser à ce qu’elle peut apporter aux autres est, à mon sens, profondément injuste.»

Il en est ainsi des personnes en situation de pauvreté. Même si elles doivent souvent dépendre des services sociaux ou des œuvres humanitaires, elles peuvent, autant que d’autres, être responsables de leur vie et apporter à la société leurs richesses d’être et d’idées.

Les pauvres, si on sait les regarder, les écouter et leur faire leur place, sont une chance pour l’humanité.

(Laurence V., Actualités Quart Monde, septembre 2006)

(Pour renseignements : 514-279-0468)

2006-10-18

Message d’espoir d’un désespéré

C’est fou comme je broie du noir. Depuis toujours probablement. Une chance que j’ai foi en une force au-delà des capacités de l’être humain et que je peux compter sur le soutien de personnes qui font preuve d’écoute et de compassion.
Cette année, je réalise combien l’accumulation de choses matérielles est vaine. Ces possessions ne font que m’encombrer. Je me suis fixé un objectif : ne conserver que l’essentiel. Je me rends compte que cela passe aussi par la qualité des rapports que j’entretiens avec les autres. Parfois la gentillesse de certains citadins me surprend, par exemple : cette dame qui m’offre un mot d’encouragement, un kleenex, une grille de mots croisés ou un généreux pourboire pour prendre un bon café.
Malgré le désespoir qui mine nos vies quotidiennes, la bonté et la compassion nous rattrapent toujours.

Norman (L’Itinéraire, 15 novembre 2006)

2006-10-15

Apprendre à lire et à écrire peut changer une vie...

Témoignage de Claude V.

« Dès le départ, la vie n’a pas été de mon côté : ma mère est décédée quand j’avais 2 ans; mon père est devenu alcoolique à la suite de ce départ précipité.

J’ai vécu dans des familles d’accueil.
A l’école, j’arrivais quand les classes étaient déjà commencées depuis deux ou trois mois. J’ai fait du rattrapage et à 18 ans j’étais sur le marché du travail à temps plein. Durant 13 ans, j’ai travaillé de nuit dans une boulangerie, jusqu’au ‘burn-out’. Il s'en est suivi une période creuse où j’ai vécu de l’assurance chômage et du bien-être social.

Ma bouée de secours a été l’organisme L’Ardoise où j'ai appris les mots, les lettres, le français et aussi à communiquer plus facilement avec les autres.

Je travaille maintenant à la Joujouthèque, une sorte de bibliothèque où les enfants viennent emprunter des jouets. La joujouthèque est subventionnée; si elle devait fermer, tout serait à recommencer pour moi. Qui embaucherait un homme de 51 ans avec un secondaire V ? »

(Revue de Presse, ATD Quart Monde, septembre 2006)

2006-08-27

Le crochet pour faire jaser…

La communication, prise dans le sens savant du terme, est un phénomène curieux. Selon l’endroit où elles prennent place, certaines activités, surtout lorsqu’elles sont pratiquées par des personne à qui elles semblent aller comme un gant, ont pour effet de rapprocher les gens et de les inciter à parler, à échanger.

Le tricot au crochet dans le métro en est un bel exemple.

« Pendant 29 ans, raconte Claire Le Houx, j’ai pris l’autobus et le métro pour me rendre au Centre de santé et des services sociaux du Montréal métropolitain, où j’étais travailleuse sociale professionnelle. Entre Cartierville et le Centre-Sud de Montréal, la route est longue, j’ai donc entrepris des travaux de tricot au crochet, pour passer le temps.

« Je crochetais des nappes par carrés. En d’autres termes, je crochetais des carrés de dentelle et le soir, de retour à la maison, je les assemblais. Je crochetais aussi des napperons pour décorer les meubles, servir de sous-plat ou mettre un objet en valeur. J’en ai fait beaucoup. Tellement que je ne sais plus combien de boîtes de fil j’ai achetées, en gros, chez Duranleau, un fournisseur aujourd’hui disparu du Vieux-Montréal où je me rendais en métro.

« Dans l’autobus ou dans le métro, vous ne pouvez pas imaginer à quel point un simple travail de tricot peut attirer le regard des autres voyageurs, susciter l’intérêt et parfois amener les gens à se confier.

« Un jour, un homme a changé de siège pour se rapprocher de moi et me dire à quel point je lui rappelais sa grand-mère, ce qui ne me rajeunissait pas. Il m’a confié que cela le ramenait dans les belles années de son enfance où tout était plus simple, à une époque où on avait le temps de prendre son temps et d’échanger avec tout un chacun.

« Une autre fois, j’ai pu lire l’émerveillement dans les yeux d’un petit garçon venu se planter devant moi pour mieux m’observer, et finalement me demander d’où sortait le fil que je crochetais et qui faisait grandir le carré.

« Des scènes comme celles-là, il y en a eu beaucoup. On aurait dit que de voir une femme tricoter en y prenant plaisir avait quelque chose d’apaisant et de rassurant.

« Vive le métro, pour toutes ces belles rencontres qu’il m’a permis de faire! »

Claire Le Houx, religieuse chez les Sœurs de la Providence, est aujourd’hui à la retraite, ce qui ne l’empêche pas de faire du bénévolat auprès des malades, dans les hôpitaux où elle distribue la communion, et de continuer de crocheter dans l’autobus et le métro qu’elle emprunte toujours pour sillonner la ville.
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Tiré du journal La Presse, "Le métro de Montréal, 40 ans d'histoire" , 14 octobre 2006

2006-08-26

Choix important

Il y a quelques années à New York, une petite aveugle se retrouva prisonnière de son immeuble en feu. Les pompiers ne pouvaient utiliser de camion pour aller la chercher vu l’étroitesse des lieux. Pour être sauvée, elle devait sauter par la fenêtre où l’attendait l’immense coussin des sapeurs, mais elle s’y refusait complètement. Son père arriva bientôt sur les lieux et la supplia de sauter. Ayant reconnu sa voix, elle accepta de « plonger » dans le vide car elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. C’est donc la parole de son père qui la convainquit de faire ce choix salutaire. (Christiane Cloutier, Prions en Église, 27 août 2006)

Et nous? En qui ou à quoi choisissons-nous de faire confiance ? Cette confiance, l’avons-nous développée au fil du temps et des événements. Où en sommes-nous particulièrement dans notre relation de confiance avec le Christ?

Micheline

2006-08-14

Le Vieux Sage

Un homme de 92 ans, petit, très fier, habillé et bien rasé tous les matins à 8h, avec ses cheveux parfaitement coiffés, déménage dans un foyer pour personnes âgées. Sa femme de 80 ans est décédée récemment , ce qui l’oblige à quitter sa maison. Après plusieurs heures d’attente dans le lobby du foyer, il sourit gentiment lorsqu’on lui dit que sa chambre est prête.

Comme il se rend jusqu’à l’ascenseur avec sa marchette, on lui fait la description de sa petite chambre, incluant le drap suspendu à sa fenêtre servant de rideau.

« Je l’aime beaucoup », dit-il avec l’enthousiasme d’un petit garçon de huit ans qui vient d’avoir un nouveau petit chien.

« M. Gagné, vous n’avez pas encore vu la chambre, attendez un peu. »

« Cela n’a rien à voir », dit-il. Le bonheur est quelque chose que je choisis à l’avance. Que j’aime ma chambre ou pas ne dépend pas des meubles ou de la décoration – ça dépend plutôt de la façon dont moi je la perçois. »

« C’est déjà décidé dans ma tête que j’aime ma chambre. C’est une décision que je prends tous les matins à mon réveil. »

« J’ai le choix, je peux passer la journée au lit en comptant les difficultés que j’ai avec les parties de mon corps qui ne fonctionnent plus, ou me lever et remercier le ciel pour celles qui fonctionnent encore. »

« Chaque jour est un cadeau, et aussi longtemps que je pourrai ouvrir les yeux, je focusserai sur le nouveau jour et tous les souvenirs heureux que j’ai amassés tout au long de ma vie. »

« La vieillesse est comme un compte de banque, tu retires ce que tu as amassé. »

« Donc mon conseil pour vous, serait de déposer beaucoup de bonheur dans votre compte de banque de souvenirs. »
Merci de votre participation à remplir mon compte de banque, car je dépose encore.

Souvenez-vous de ces simples règles pour être heureux.
Libérez votre cœur de la haine.
Libérez votre tête des soucis.
Vivez simplement.
Donnez plus.
Attendez-vous à moins.

Auteur inconnu

2006-08-01

Lucille Teasdale, un témoignage d’amour et de dons

Le 1er août 1996, Lucille Teasdale meurt du sida. Nous découvrons la vie extraordinaire d’une compatriote qui a fondé un hôpital en Ouganda avec l’homme qu’elle aimait, le chirurgien italien Piero Corti.
Pendant plus 35 ans, cette Montréalaise, une des premières femmes chirurgiennes du Québec, ouvre un dispensaire abandonné que le couple transforme de fond en comble. Travaillant sans cesse, ils soignent chaque année des milliers de patients, et forment progressivement le personnel africain.
Quand la Tanzanie envahit l’Ouganda, de terribles affrontements ensanglantent le pays. L’hôpital est privé d’électricité pendant cinq ans, le personnel vit dans l’angoisse permanente. Mais l’hôpital continue de fonction grâce à l’entêtement de ses fondateurs qui soignent les blessés de guerre quel que soit leur camp. C’est en opérant des soldats que Lucille Teasdale contracte le sida. Avec toutes les précautions nécessaires, elle continuera d’opérer jusqu’aux limites de ses forces, puis elle s’occupera simplement des malades.

Lucille, tu es pour nous modèle d’amour, de compassion et de dons d’une telle générosité. Merci.
Thérèse

2006-07-02

Un camelot devient prêtre

Joël, camelot pour un journal de rue. 31 ans!

«Avant de décider de devenir prêtre, je ressentais un vide intérieur que je n’arrivais pas à combler; mon expérience de camelot m’a aidé à prendre confiance en moi, à sortir de ma solitude et à me mettre en action.

J’ai commencé à chanter des poèmes improvisés sur la pauvreté : les discussions que j’ai eues avec les passants m’ont aidé à forger mon caractère et à me décentrer de moi en m’intéressant davantage aux autres.

Un cours de formation à l’emploi m’a fait réfléchir sur notre société de production et sur ma mission de vie.

J’ai toujours eu envie de devenir prêtre, depuis que je suis enfant, mais je pensais que cela ne m’était pas accessible. Rendu à l’heure des choix, ma quête spirituelle s’est concrétisée.

J’ai eu du mal à dire oui. Ce que je laisse!… Et puis la formation qui dure 7 ans. Quand tout a commencé à faire un sens, je me foutais du temps et puis pour Dieu, le temps c’est l’éternité. Finalement, 7 ans ce n’est rien ! »

(Extraits du journal L’Itinéraire)


Thérèse

2006-06-20

A l’occasion de la mort du Frère Untel

Le succès du Frère Untel est une revanche de l’Histoire : il est devenu célèbre pour avoir osé parler de la langue française en termes politiques.

… Ce Jean-Paul Desbiens, avec sa vision d’avenir des choses, écrivait : « Le Pater, qui est LA prière, ne demande pas que les choses se conservent; il demande que les choses arrivent. Ce n’est pas une prière bloquée sur le passé, c’est une prière projetée vers l’avenir. »

… Je veux, à l’occasion de sa mort, rendre hommage aux frères enseignants à qui on a peu rendu justice, ces « corneilles », ces maîtres du français, ceux qui nous apprenaient le chant et la musique, qui lisaient nos auteurs, qui défonçaient le primaire et ouvraient l’instruction aux fils du peuple, souvent malgré tout un clergé, à côté des religieuses qui en faisaient autant pour les filles.

Tous ont formé un collectif inestimable, qui appartient à l’Histoire la plus populaire du Québec.

André Gaulin, professeur Université Laval, Québec

(Le Devoir, 28 juillet 2006)

2006-05-30

Dorothy Day, une foi engagée

L’engagement pour la justice et la paix est au cœur de la foi. Dorothy Day (1897-1980) a été un témoin exceptionnel de cette foi active, au service des plus pauvres, « nos frères et sœurs en Christ ». Née à New York, éduquée à Chicago, élevée dans l’incroyance, elle devient journaliste pour diverses publications de gauche et milite pour la paix et les droits des femmes. Sa vie amoureuse est mouvementée : après un avortement et un mariage qui ne dure pas, elle se lie à un anarchiste avec qui elle aura une fille. Mais celui-ci la laissera car elle s’intéresse peu à peu au catholicisme et est finalement baptisée en 1928.

C’est alors au nom de l’Évangile, de l’esprit des Béatitudes, qu’elle s’engage dans un courageux combat pour la paix et la non-violence, la justice et la solidarité. Dans les années trente, au moment de la grande dépression, elle fonde avec Peter Maurin le mouvement Catholic Worker qui va influencer bien des gens et aura un impact sur l’Église : journal, maisons d’accueil dans les grandes villes américaines, vie simple, engagements multiples contre la guerre, l’anti-sémitisme, le racisme, les armes nucléaires. Dorothy sera critiquée de tous côtés et souvent arrêtée. Mais femme de prière, profondément spirituelle, elle continuera de croire, d’espérer et d’aimer. Elle est actuellement en procès de canonisation. « Nous avons tous connu la longue solitude (titre de son autobiographie), et nous avons appris que le seul remède, la seule solution, c’est l’amour, que l’amour vient de la communauté. » Daniel Cadrin
N'est-ce pas un témoignage de compassion de son temps et selon l'esprit d'Émilie Gamelin?

2006-05-29

LA PAROLE DE DIEU

Pour moi, la question ne se pose plus. J'ai choisi l'Eucharistie. Par contre, il fut un temps où tout n'était pas aussi clair...

Un jour, je découvris la messe dominicale. Au début, j'y allais pour remercier Dieu de m'avoir donné un bon mari et de beaux enfants. Je n'y allais pas régulièrement. Puis je remarquai que, lorsqu'une semaine je n'allais pas à la messe, il me manquait quelque chose, qu'une sorte de vide se faisait sentir. C'était subtil et je ne comprenais pas ce qui se passait. Alors, pour le combler, je me mis à fréquenter assidûment la messe du dimanche. Peu à peu, j'ai découvert que la Parole de Dieu me nourrit.

Céline

(extrait de la revue Le Messager de St-Antoine, mars 2006)

2006-05-28

Clara… ou l’amour gratuit

Une belle petite fille! Jour de fête et jour de joie que ce 13 février! A l’instant où elle est passée dans notre monde, l’éclat du soleil est entré dans la chambre. Du plus profond de mon cœur, son nom m’a été donné. J’ai dit à son père : «CLARA». Il a répondu : «CLARA».

Clara comme Claire (Claire d’Assise)
Claire comme la lumière
Claire comme clair de lune

Clara est venue au monde un matin suivant un clair de lune. Ce fut le plus beau jour de ma vie. Depuis cette aube bienheureuse, je continue de naître à la mère que je suis et Clara grandit. Comme tous les enfants de cet âge, elle incarne la gratuité par son sourire donné.

Et cette gratuité me parle de l’amour de Dieu. Dieu n’attend rien en retour de son amour. Il aime et je suis certaine que lui aussi il sourit. Lorsqu’il nous regarde, il me semble que ses yeux doivent être brillants comme ceux de Clara. C’est un regard qui veut nous remettre debout, par amour, sans rien attendre en retour. Dieu ne peut que donner son amour.

Julie (Le Messager de St-Antoine, juin 2006)

par Thérèse




UNE LEÇON DE RESPECT

Un agent de sécurité visite régulièrement un groupe de « squatteurs-sous-le-pont »; ‘‘ce qui surprend, dit-il, c’est la chaleur qui se dégage du lieu et de la manière avec laquelle je suis accueilli. Mais ce qui étonne le plus, c’est qu’ils réussissent, avec très peu de structures, de moyens, et pas du tout d’aide, à créer un climat d’entraide et de coopération.’’

Ils ne se plaignent pas de leur sort; ceux qu’ils plaignent sont, en fait, M. et Mme Tout-le-Monde, qui sont régis par des lois, des responsabilités et des devoirs de citoyens. ‘Eux autres, ils sont malheureux, ils sont pressés tout le temps, ils ont pas le temps de vivre; nous, le temps, c’est tout ce qu’on a’, dit l’un d’eux avec un sourire sympathique.

En allant visiter ces personnes, en voyant leur manière de vivre et en parlant avec eux, on peut se poser la question : Avons-nous appris quelque chose sur l’entraide, la coopération, l’amitié ou la fraternité? Ces jeunes marginaux en savent très long et surtout pratiquent chaque jour ces beaux principes que nous apprenions à la petite école. Combien de fois avons-nous détourné les yeux pour ne pas voir un mendiant? Combien de fois avons-nous pensé : ‘‘Trouve-toé donc une job, paresseux. ‘‘ Mais, diront certains, c’est pas grave de penser ainsi, c’est juste un bum.!

Voici ce que je propose : TOUT ÊTRE HUMAIN MÉRITE LE RESPECT

Patrice (Extraits de L’Itinéraire)

2006-05-27

DES FLEURS DANS LE FUMIER

J’ai 32 ans.
Je gagne ma vie depuis l’âge de 14 ans.

Dans ma naïveté, j’ai cru qu’il suffisait, pour réussir, d’un peu de talent, de créativité, de bonne volonté. J’ai commencé le long et pénible chemin des échecs, de la solitude, de la révolte, des éternels recommencements. A force d’être rejetée, dès mon enfance, j’ai rejeté moi aussi, ce monde qui ne voulait pas de moi. Depuis l’âge de 15 ans, je pense au suicide… Mais par la maladie, Dieu est venu me chercher et il m’a conduite à un Ermitage et là, je me suis sentie pacifiée.
Là j’ai compris le travail profond que Dieu a fait en moi. L’héritage involontaire de mes parents : divorce, insécurité, course à l’argent, a laissé un grand vide en moi, ce qui a permis à Dieu d’y déposer un héritage plus grand : des aspirations profondément humaines, enracinées dans la douleur : DES FLEURS DANS LE FUMIER !
Fleurs de l’amour, de l’entraide, de la compassion, du pardon, de la communauté.

Maintenant je veux bâtir un monde, à l’échelle humaine, où la valeur d’un être sera sa capacité d’aimer.

Katie

(Le Messager de St-Antoine, mai 2006)

2006-05-20

LA MORT D’UN GAMBLER
par Robert B.

Le jeu a détruit ma vie. J’ai aimé jouer et j’aime encore jouer.
Il ne me reste que deux semaines à vivre!
Est-ce que je retourne jouer pour profiter de mes dernières semaines?

En arrêtant de jouer, j’ai récupéré le pouvoir de ma vie, j’ai retrouvé un équilibre dans toutes les sphères de ma vie. J’ai un nouveau mode de vie, je suis plus près de ma famille, j’ai des amis sur qui je peux compter. Je vis une journée à la fois, comme si c’était ma dernière journée à vivre. Je prends le temps d’exprimer à tous et chacun ce qui se passe en moi, autant mes joies que mes peines.

Pourquoi je ne profiterais pas de ces derniers instants pour serrer mes enfants dans mes bras, dire à ma conjointe que je l’aime, prendre un dernier repas avec des amis? J’ai le goût que mes proches se souviennent de moi dans la sérénité de ces derniers instants de relation, de joie et de bonheur. Je suis convaincu que retourner jouer n’est pas une bonne solution pour moi.

Face à ce verdict final, si je veux éviter de perdre le contrôle, je dois me préparer : aviser mes proches de m’aider à briser mon isolement, leur dire que je veux rester près d’eux, même dans les derniers instants.

UN PEU COMME ON PRÉPARE SA RETRAITE,
ON PEUT SE PRÉPARER À VIVRE SES DERNIERS JOURS.
PARCE QUE LA VIE, C’EST COMME UN BON CAFÉ :
C’EST BON JUSQU’À LA DERNIÈRE GOUTTE !

2006-05-19

Cœur de pères, Cœur de Dieu

Imaginez-vous que moi, j’ai 5 pères. Vous ne me croyez pas? Je vous explique.

D’abord, mon père biologique. Sans lui, je ne serais pas ici en train de vous écrire. Malgré son divorce, alors que j’avais 5 ans, il est toujours resté en contact avec nous, ses enfants. Aux vacances, que de bons moments nous avons vécus avec lui. Encore aujourd’hui, lorsque nous nous parlons au téléphone, son amour est toujours aussi palpable.

Mon 2e père est celui qui est venu habiter chez nous, le chum de ma mère. Sa façon de nous démontrer son amour était par les mille et une taquineries. A mon adolescence, souvent il a intercédé auprès de ma mère pour mes permissions de sorties; il ne gagnait pas souvent, mais ça me réchauffait le cœur d’avoir un allié en lui.

Mon 3e père est le père de mes enfants, merveilleux et qui s’inquiète du bonheur de ses enfants. Un homme sans une once d’égoïsme. Il nous entoure de sa protection, de ses attentions et de son amour. Lorsqu’il prend le temps de bricoler pour nous, quand il apprend à notre fils comment entretenir son auto, quand il s’inquiète de l’avenir de nos enfants, je vois son amour en action.

Le 4e père est mon père spirituel, un prêtre au cœur rempli de Dieu. Lui, il m’aide à garder les deux pieds sur terre. Il m’aide à équilibrer ma vie, il m’éduque et cela, parce qu’il m’aime et veut mon salut.

Le 5e et le plus merveilleux au monde est Dieu mon Père. C’est lui que je vois dans l’amour, la tendresse, la protection et les attentions que mes pères me prodiguent. Son cœur de Dieu bat dans celui des papas et cela me permet de le découvrir un peu plus chaque jour.

Béni sois-tu, mon Dieu, d’avoir inventé les pères et d’avoir donné à chacun un morceau de toi-même. J’aime te découvrir en eux. Amen.

Céline

(Le Messager de St-Antoine, juin 2006)

2006-05-15

De Montréal

Emilie n’a pas crié à l’injustice devant toutes ses difficultés, elle n’est pas tombée dans le découragement; elle a eu la force et le courage de se pencher sur les malheurs des autres pour apporter sa compréhension, son soutien, son aide et son amour.
J’ai prié et j’ai demandé une grâce, par l’intercession de cette bienheureuse Mère, pour une personne qui m’est très chère. La grâce m’a été accordée. Je remercie le Seigneur et Emilie qui a intercédé pour moi.

M.R.
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De France

Je remercie du fond du cœur la bienheureuse Emilie : au 6e jour de ma neuvaine, elle me comblait déjà! J’ai le sentiment qu’elle peut encore m’apprendre et m’apporter beaucoup, surtout par l’exemple de sa vie. Elle était si proche des petits, des malades, des pauvres. Merci à l’avance.

Mme S.P.
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Emilie et la Providence
de Montréal

Emlie est le signe de la manifestation de la Providence pour nous. Emilie est née sur une terre qui a nom officiel « Terre Providence ». Dans son milieu, elle était tellement une manifestation de Dieu-Providence qu’on la nommait, dans sa vie, la ‘providence des pauvres’. Sa main, son cœur s’ouvrent pour eux, ses pas la dirigent vers les prisonniers, vers les couples en difficulté, et tant d’autres.
Et toujours, dans un geste désintéressé, avec des dames qui ont compris sa mission et qui la partagent, Dieu-Providence est mieux connu, mieux aimé.
T.F., (Echos d’Emilie)

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Du Pérou…

Il y a 10 ans, ma famille avait de sérieux motifs de souffrances morales. J’ai connu la vie d’Emilie Gamelin, j’y ai découvert de grands exemples d’amour et de compassion pour les pauvres que je pouvais imiter dans ma vie et propager dans mon milieu qui souffre d’une grande pauvreté. Les exemples d’Emilie sont une sorte de boussole qui nous aide à nous tourner vers les vraies valeurs. Ici, au Pérou, nous prions d’accorder au monde la reconnaissance de la plénitude de sainteté d’Emilie Gamelin.

N.H.L. Arequipa,

2006-05-14

Question d’EAU

Souvent quand on parle de l’eau, il est question de privatisation.

L’eau risque de devenir un bien de luxe.

Voici deux situations :

- Une mère, prestataire de la sécurité du revenu, élève seule ses enfants et l’eau qu’elle utilise est facturée au compteur. La vaisselle, la lessive, le bain des enfants, les repas; elle doit rationner sa consommation en fonction de son budget.
- Un professionnel, célibataire, propriétaire de condo. Il mange souvent au restaurant, envoie ses vêtements chez le nettoyeur, voyage aux frais de sa compagnie. Sa facture d’eau est minime.

Et on dit que l’eau est un bien de luxe ! Pour qui ? Ordinairement, les biens de luxe sont pour les riches, ici les coûts de ce bien de luxe sont assumés par les plus pauvres.

Grave menace économique pour toute une tranche de la population !

Jean-Pierre L. (L’itinéraire)
MA FOI : un trésor entre mes mains

« Avant, je dérivais au plan spirituel. Maintenant, je me sens aussi solide qu’un arbre enraciné dans le sol. Cette foi, c’est le plus beau cadeau que la vie m’ait fait. Même si je sais que tout cela peut sembler un peu ‘flyé’ !

Des gens me demandent parfois avec un petit sourire en coin. ‘Encore baha’ie, Lisette ? Je réponds : Oui et je le serai toute ma vie. ' J’ai l’impression d’avoir un trésor entre les mains, je voudrais en faire profiter tout le monde.

J’en ai assez des mots vides et des enseignements creux qui n’ont aucune résonance dans ma vie quotidienne. Ma foi me propose de changer le monde. »

Lisette

(La Gazette des Femmes)

2006-05-12

La Foi - Un soutien dans la maladie

En mars 2006, j'apprenais après de nombreux examens et toutes sortes de tests, qu'il me fallait subir pas une, mais deux opérations: la première, une mastectomie du sein droit, et l'autre l'ablation du lobe pulmonaire. Je me sentais tout simplement dévastée, heureusement j'avais un "outil" exceptionnel la FOI, sans elle, j'avoue bien sincèrement que jamais je n'aurais été capable de passer à travers ces épreuves. J'ai pleuré, mais j'ai surtout prié, et aujourd'hui grâce à DIEU, je me porte bien.

Pas besoin de vous dire que je remercie le CIEL tous les jours et aussi je remercie toutes ces merveilleuses personnes qui m'entourent et qui prient pour moi. Je me demande souvent, comment des pesonnes qui ne possèdent aucune foi, peuvent-elles passer à travers des épreuves que la vie réserve à chacun(e) de nous? Il faut prier tous ensemble afin que cette FOI , revienne habiter chacun(e) de nous le plus rapidement possible. Si vous saviez combien ELLE est précieuse et combien ELLE peut nous aider. (Bulletin paroissial St-Maxime)

2006-05-11

LA FOI QUI TRANSPORTE LES MONTAGNES

Quand il a eu à s'occuper du poseur de bombes Timothy McVeigh, le Père Charles Smith, un Noir, religieux de la communauté du Verbe divin, a constaté que la foi reçue de parents aimants - en dépit de la souffrance vécue dans son enfance à cause de la discrimination - lui donnait la force et l'habilitait à agir comme représentant du Christ, même quand un détenu l'assaillait verbalement.

La première fois que je suis allé rencontrer Timothy McVeigh trouvé coupable d'avoir posé la bombe qui a fait exploser l'édifice fédéral d'Oklahoma City en 1995, causant la mort de 168 personnes, je me suis rappelé que Dieu était le propriétaire de ma vie et je suis allé vers lui. Il m'a jeté ses excréments au visage, il m'a traité de toutes sortes de noms et il m'a crié: "Vous ne pouvez être un prêtre, parce que je n'ai jamais vu un prêtre qui a l'air de ce que tu es...et tu sais ce que je veux dire". Le diable était enragé après moi" commente le père Smith. Mais malgré les affronts de la première rencontre, le père Smith a persévéré dans son ministère auprès de McVeigh, et le meutrier qui avait été baptisé catholique, a commencé à se repentir. "Il a fait un tas de choses, mais à la fin il s'est confessé et s'est réconcilié avec le Seigneur. Après cela, il m'a posé la même question qu'un bon nombre de personnes. Il m'a demandé: Père Charles, est-ce que je peux encore entrer au Ciel?

McVeigh a demandé au père Smith de l'accompagner le jour de son exécution le 11 juin 2001. Et les larmes coulaient. Il pleurait et je pleurais parce qu'il a fait quelque chose qui a eu un impact sur ma vie. En tant qu'homme, c'est difficile de demander. Mais que lui, Timothy McVeigh, demande l'amour de Dieu et la grâce de Dieu...cela a changé ma vie. Lucyl
(Priscilla Greear et Evelyne Lauzier dans la Revue Le Nic)

2006-05-03

Voyage à St-Jacques-de-Compostelle
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De nombreuses personnes consacrent quelques semaines à une longue marche sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle, en Espagne.
Bernard est de ceux-là. A son retour, lui et son groupe ont créé, sur Internet, l’Association québécoise des pèlerins et amis du chemin de St-Jacques afin de partager leurs souvenirs, raconter leur périple et soutenir les futurs marcheurs de leur conseils. Le site de l’Association propose des témoignages de marcheurs animés par des motifs spirituels. Le bulletin de l’Association ‘Pas à pas’ est offert gratuitement aux internautes, pèlerins ou non.

François Gloutnay
(Prions en Eglise, Montréal, 20 avril 2006)
www.duquebecacompostelle.org

2006-05-02

Les gens en situation de pauvreté ont marqué ma vie

«J'étais un jeune technicien spécialisé dans la fabrication d'avions. Un jour, j'ai tout laissé tomber et je me suis retrouvé à travailler sur un jardin collectif biologique. Période de repos et de réflexion ! J'ai vécu et travaillé avec des gens venus du Pérou, de la Bolivie, etc… J'ai appris à vivre simplement et à développer un attachement profond pour les gens qui vivent en situation de pauvreté, ils ont marqué ma vie. J'ai 29 ans, originaire du Québec, volontaire du Mouvement international ATD Quart Monde (www.atdquartmonde.ca). Je vois mon engagement comme une façon d'approfondir ma relation avec cette population qu'on met de côté et comme moyen de participer activement à l'émergence d'une sécurité sociale pour tous.»
(Jean)
(Extraits de Actualités Quart Monde, mars-avril 2006) (atdcanada@qc.aira.com)

2006-04-21


Mots de camelot

Témoignage de compassion

Maxime, camelot au métro Jarry, Montréal, témoigne des personnes âgées, personnes seules souvent, à qui il vent le journal l'Itinéraire; il témoigne en même temps de la compassion qu'il a pour elles. Elles s'informent de la santé de Maxime et ensuite lui racontent un peu de leur vie : leurs problèmes d'argent, de santé, le manque d'écoute de leur pharmacien, etc… « Si je n'étais pas là, à qui se confieraient-elles? A leur boîte de pilules? » se demande Maxime. J'ai beaucoup de plaisir à échanger avec les personnes âgées car je les respecte énormément.
Elles représentent nos racines; je reconnais leur participation à la société québécoise. J'en rencontre plusieurs que je sens fatiguées. Je pense que je leur remonte le moral car les gens s'arrêtent pour me parler. Je crois qu'on a tous besoin de parler et d'échanger, plutôt que de rester seul chez moi à ne voir personne. Et Maxime conclut : « Mieux vaut communiquer nos états d'âme avant que ça ne détruise notre santé et qu'on se retrouve à l'hôpital ! » (L'Itinéraire, 1er mars 2006)

2006-04-18

Témoignages
Émilie a relevé le défi des difficultés financières de ses refuges , a connu les joies de trois maternités et a vécu de nombreux deuils…

C'est donc dans ces domaines : maternité, achat et vente de maisons, travail et souffrances de toutes sortes qu'elle semble apporter de l'aide à ceux qui la prient. Devant la souffrance, Émilie encourageait et réconfortait en invitant à se confier à la Providence. Il ne se passe pas de jour sans que des gens de partout écrivent leur reconnaissance pour quelques secours reçus par l'intercession de la Bienheureuse Émilie Gamelin.
En voici quelques exemples :
« Depuis quatre ans, mon mari était sans travail et je sentais qu'il perdait confiance en lui . J'ai commencé à prier Mère Gamelin pour qu'il se trouve un travail dans un domaine qui l'intéresserait. Voilà qu'un poste s'est présenté dans le cadre de ce qu'il aime le plus et maintenant je le sens très heureux . Tous les jours, je remercie Mère Gamelin (Terrebonne) »
« Depuis deux ans, mon fils avait une propriété à vendre et il ne réussissait pas. Une amie m'a suggéré de commencer une neuvaine à Mère Gamelin et dès le premier jour, un acheteur s'est présenté et le marché s'est conclu en peu de temps. Merci, merci. (Joliette) »

N'est-ce pas extraordinaire d'avoir quelqu'un d'aussi puissant pour intercéder pour nous auprès du Père?

A suivre…

2006-04-17

Un témoignage de grande pauvreté (Lu dans la Revue de Presse du Mouvement ATD Quart Monde)
Un handicapé mental a vécu seul dans sa maison, laissé sans aide et sans supervision, jusqu'à ce que sa condition se dégrade à un point inimaginable en 2005. Des plaintes à maintes reprises venant du voisinage et de la parenté ont été placées sans succès au Bureau de la santé mentale. Rien ne fut fait. Nous les voisins vivions dans une angoisse constante ne sachant s'il était mort ou vivant, ses fenêtres étant bouchées avec des couvertures. Dans quelle déchéance humaine ont-ils trouvé ce pauvre homme quand finalement les services sociaux ont décidé de le sortir de sa maison! Il vivait sans eau courante, sans services sanitaires et sans électricité, sans qu'on s'en soit rendu compte. Il a souffert de froid et de faim. Pour chauffer son poêle, n'ayant plus de bois de chauffage, il a brûlé tout ce qu'il avait sous la main, même les murs intérieurs. Dans quel monde vivons-nous pour avoir laissé un être humain vivre dans une aussi grande misère après avoir reçu tant de plaintes?…
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En lisant ce témoignage, je ne peux m'empêcher de penser à Emilie Gamelin. Qu'aurait-elle fait? Connaissant la compassion de son cœur, je suis sûre qu'elle serait intervenue pour faire changer les conditions pitoyables de vie de cet homme, elle l'aurait amené dans sa maison, avec les autres personnes âgées, et lui aurait donné tout l'amour de son cœur en même qu'un bon lit, une bonne soupe chaude. Emilie, tu parles à notre cœur!…