2011-04-19

LA TRAVERSÉE DU DÉSERT

Le dernier livre autobiographique de Guy Corneau, Revivre, relate sa traversée du désert.

Le cancer lui a permis de se sentir uni à tout l’univers qui l’entoure. Dans sa pratique en tant que psychanalyste, il s’était oublié. Il résume ainsi sa trajectoire : «Je marchais dans ma tête, maintenant, je marche sur la terre et je marche dans le ciel.»

Guy Corneau est intarissable lorsqu’il évoque sa discipline spirituelle. Il médite tous les jours en revenant constamment à la base : être dans le moment présent, s’asseoir et se concentrer sur sa respiration. Sa quête de spiritualité dans la méditation lui apporte aussi son lot de découvertes et de surprises. « Cet automne, je suis allé dans le bois à Ste-Agathe et j’ai marché pendant un heure. Puis je me suis assis et j’ai écouté le vent dans les feuilles. Je me suis senti très bien et j’ai parlé à la forêt et aux arbres. Je suis sorti de là et je me suis dit : «C’est cette image-là qui va m’accompagner lors des prochaines semaines.»

Journal de rue : L’Itinéraire

Par Norman Rickert

2011-04-07

UN REGARD POSITIF SUR UN QUARTIER PAUVRE

Un volume paru récemment présente un quartier souvent reconnu dans ses côtés noirs et gris. Christine a un autre regard sur celui qu’elle habite et où elle s’implique.

Oui la grande pauvreté sévit dans le quartier, les enfants sont exposés plus qu’ailleurs au malheur. Mais la vie de ces enfants et de ce quartier n’est pas d’une seule couleur.
Dans ces familles, il y a aussi des forces, il y a des personnes qui se tiennent debout. Il existe des voisins bienveillants, qui gardent un œil ouvert et tendent la main. Il y a des liens tissés serrés avec des organismes du quartier.
Même avec des fins de mois difficiles, il y a de la fierté à se débrouiller, à s’organiser, grâce à un petit travail, grâce aux cuisines collectives et à toute économie de la récupération. Après des heures sombres, il y a des victoires à célébrer, petites et parfois grandes.
Et les écoles où les enfants sont accueillis avec respect et les professeurs, ils ne tiendraient pas si les situations étaient désespérées. Souvent, les enfants sont présentés comme des victimes de la pauvreté. Pourtant une des aspirations profondes de ces enfants est que leurs parents soient respectés et soutenus dans leurs efforts.
Dans la famille, les enfants sont témoins des échecs et des souffrances de leurs parents mais aussi de leur courage et de leur résistance.

Si vous cherchez de l’espoir dans ce quartier, vous en trouverez.

Marie Christine H. (Quart Monde, janvier 2011)

2011-04-02

LYNE… EN PLEIN CŒUR

Lyne a perdu la 'carte' et, en conséquence, la garde de son fils. Elle voulait mourir !

«J’ai fait au moins 25 overdoses. Je faisais tout pour crever. J’ai été en psychiatrie et j’ai fait de la prison. Il me manque juste la morgue.»

Lyne a suivi plusieurs thérapies, cures de désintoxication et rechutes aussi, mais c’est la prison qui lui a sauvé la vie, parce que sans ça, « j’aurais fini par faire mon dernier fixe.»

AU BOUT DU TUNNEL

«Chez nous, on était laissés à nous-mêmes. Lorsque mon père battait ma mère, je me cachais dans le garde-robe avec mon frère et ma sœur et j’essayais de leur changer les idées ou bien je me sauvais parce que j’avais peur.»

Aujourd’hui, à 46 ans, Lyne apprécie particulièrement l’autonomie financière que lui apporte la vente du magazine L’Itinéraire. J’ai un but en vendant mon journal. J’ai besoin de m’acheter des bottes. Puis, c’est bien beau un matelas, mais maintenant, j’ai besoin d’un lit….

Lyne T. Maison Plein cœur
www.maisonpleincoeur.org

Le témoignage de Lyne me rejoint en plein cœur, quand elle dit : C’est la prison qui m’a sauvé la vie, ou c’est bien beau un matelas, un lit. Comment ne pas vouloir partager? Souvent je rencontre des camelots, je parle avec eux, j’écoute, je me laisse rejoindre en plein cœur.


C’est Lyne, c’est Georgine, c’est Michel, c’est Daniel. Merci mes amis !