2010-12-25

Simone, 92 ans et....

Voici le témoignage d'une personne associée à la communauté des Soeurs de la Providence fait d'une compagne associée.

A Simone, notre appréciation
Parler de Simone, c'est parler de quelqu'un d'admirable, de remarquablement humain. Alors vous pouvez vous imaginez que mes quelques mots ne seront ni objectifs ni dépourvus de sentiments car j'ai, à son endroit, une grande admiration et une immense tendresse.


Simone est une Associée Providence de longue date, elle fait partie du groupe Notre-Dame-de-la-Providence à Montréal. Par des difficultés propres à la vie, au voyage ou à la mala¬die, elle a été éloignée de nos réunions et est devenue, en quelque sorte, une Associée priante, pour quelque temps. Maintenant, avec un retour partiel de sa santé, elle est venue participer à notre réunion du mois d'octobre, ce qui fut une bénédiction pour notre groupe.


À voir aller cette belle dame âgée de 92 ans, miroir de vie et de sagesse, nous pourrions penser qu'elle est une personne fra¬gile. Mais la réalité est tout autre: cette arrière-grand-mère est une source de force intérieure, d'accueil et d'amitié inconditionnels envers tous ceux et celles qui l'entourent. En sa présence, nous ne nous ennuyons jamais. Tout ce que nous savons d'elle, nous l'apprenons par ses récits où de grandes tragédies comme de grands moments de bonheur sont racontés comme des sagas pointillées de bonne humeur. Voilà le trait le plus marquant de sa personnalité.


Je remercie le Seigneur pour sa présence dans notre groupe. Sa connaissance et son expérience sont des lumières qu'elle partage généreusement avec nous tous. Sa sympathie est la plus belle carte de visite que quelqu'un puisse avoir. Alors, chère Simone, quoi demander de plus à la Providence que, ou par votre présence ou par vos prières, vous puissiez continuer à nous émouvoir et à nous faire grandir comme AP?
 Groupe AP- Notre-Dame-de-la-Providence

2010-12-12

Une amie à moi...

Cette amie a vraiment vécu son rêve jusqu'au bout. Elle est décédé dans la paix et l'amour.

Quel est mon plus grand rêve depuis toujours?


Vivre ma vie dans la confiance, le respect et l'amitié. Vivre ma vie dans l'espérance d'un bonheur partagé. Avoir ce droit d'être comprise et aimée. Essayer de reconnaître en moi cette essence divine qui veut être dévoilée et vivre ...


Mon rêve, c'est de pouvoir partager cette vie, ce bonheur, cette joie de vivre, de reconnaître cette beauté, cette grandeur, cette force dans l'infiniment grand et dans l'infiniment petit et fragile. Une grande partie de ma vie, je me suis demandée la raison de mon existence. Il y a en moi une joie intense et un grand besoin de l'extérioriser. Je veux vivre ce bonheur qui m'habite jusqu'à la fin de mes jours et surtout pouvoir le partager.


Je suis mère de 8 enfants, grand-mère de 10 enfants, arrière-grand-mère de 6 enfants et de 2 autres au fil d'arrivée.


Je remercie Dieu, mon Père du ciel, de tout ce qu'il me fait vivre de beau et de bon, de tout ce qu'il m'offre que je peux partager, pour tous les clins d'œil qu'il m'a faits au cours des temps difficiles -ils ont été pour moi des signes d'encouragement à continuer d'être.
Merci à Copam. Car c'est avec vous que j'ai trouvé une force dans la foi, dans la confiance et l'amitié. Un grand merci à Georges, André, Laurette, Jean, Michel, et à chacun de vous mes amis. Je tiens à vous dire que mon rêve continue... En toute amitié.


Thérèse F

2010-11-18

SOUS TON EMPRISE

Tu es arrivée, un jour dans ma vie. Avant toi, toutes les autres drogues avaient pour fonction de me garder en vie en m’empêchant de me suicider; insidieusement, tu as fait de moi ton esclave.

À la suite d’une perte d’emploi très rémunérateur et d’une séparation amoureuse, je me suis retrouvée à vivre seule.

Et puis, la rue ! Là, tu m’as fait jouer à la roulette russe avec une seringue dans mon bras, à la recherche du plus gros BUZZ de ma vie. Infernal !

J’ai entrepris ma première thérapie d’une durée d’un an et pendant mes quatre années d’abstinence, je t’ai interdit de revenir dans ma vie.

Et puis, tu es revenue m’agacer et, pendant un an je suis repartie avec toi. Et notre union a été plutôt décevante parce que j’avais compris où tu voulais m’amener et moi, je ne voulais pas y retourner.

J’ai accumulé 14 ans d’abstinence parsemés de périodes de chutes et de rechutes.

Je ne regrette ni ne renie ces années vécues sous ton emprise, mais il est temps pour moi de suivre la voie de l’abstinence de drogues dures.

Dans ma tête et dans mon cœur, le simple fait de passer le cap psychologique des 12 mois passés sans toi est l’élan dont j’ai besoin pour accumuler des ‘Air miles’ de liberté.

Cylvie G. (L’Itinéraire)

2010-11-09

CONTENIR SA VIOLENCE

Maxime, 12 ans, a commencé la dernière année de son primaire à l’école régulière.

Son père avait quitté le foyer familial alors que Maxime n’avait que deux ans. Il était violent avec sa mère. Aujourd’hui, Maxime ne veut plus en entendre parler. A sept ans, Maxime était dangereux. «Je m’en souviens très bien, j’avais des problèmes de colère. Si on m’achalait, je devenais très violent.» Mordre les gens autour de lui, lancer les chaises, renverser les bureaux; sa vie, et surtout celle de ses proches, était un enfer.

Sa mère décide de contacter le Dr Julien et son équipe. Au contact d’intervenants formés, Maxime s’adoucit progressivement. Il s’ouvre de plus en plus. Il participe deux fois par semaine aux ateliers du soir, il découvre le théâtre qu’il adore, s’initie au violon et au piano, il apprend à respecter les autres. Il suit aussi des séances d'art-thérapie qui consiste à créer un dessin ou une peinture tout en discutant avec le thérapeute qui joue le rôle de guide vers une prise de conscience personnelle.

Aujourd’hui, la mère de Maxime est heureuse du chemin parcouru: «Une chance qu'on a rencontré le Dr Julien. Maxime est désormais capable de gérer ses émotions».

Jérôme S. (L’Itinéraire, extraits)

2010-11-02

UN JEUNE SANS-ABRI

Après avoir commis des erreurs de jeunesse qui ont failli lui coûter cher, on peut dire de Joe qu’il a vraiment fait du chemin. Entré au travail comme aide en entrepôt, Joe s’occupe maintenant d’administration et d’approvisionnement et il en est tout fier. «J’aime mon travail, pour rien au monde je ne voudrais retourner à mon ancien état, je remercie sincèrement ceux qui m’ont aidé à en arriver là».

Quand il est arrivé dans la grande métropole, en provenance du Nouveau-Brunswick, Joe a longtemps erré dans les rues, sans destination, jusqu’à ce qu’il découvre un organisme qui lui a beaucoup aidé. En fréquentant ce Centre de jour il prend conscience de sa situation. Il apprend à se lever tôt pour aller au travail, à bien manger pour être en santé. ‘Le Centre est une porte ouverte vers le salut’. Réconcilié avec lui-même, réconcilié avec son père, il se propose de lui rendre visite dans sa ville natale. Il a d’autres défis, arrêter de fumer et aussi avoir un enfant avec sa blonde acadienne comme lui.

Pour Joe, le Centre est une organisation incroyable : donner à manger à plus de 200 jeunes, leur permettre d’avoir confiance en eux, être motivés et recouvrer la stabilité, ce sont des services inestimables. « Je ne sais pas ce que je serais devenu sans cet organisme ».

(Bulletin ‘Dans la rue’)

2010-10-19

UNE MAISON POUR LES PÈRES

L’histoire de Sylvain et Francis

Entre deux brassées de lavage, Sylvain fume une cigarette sur la terrasse ensoleillée du centre d’hébergement où il habite depuis deux mois. Les résidants du Centre font pousser tomates, fines herbes et autres, dans des bacs près de la maison.  Sylvain a la garde de son fils de 12 ans les fins de semaine.  La Maison permet à Francis de cohabiter avec son père dans cette résidence temporaire où il vit.

Sylvain reconnaît le privilège qu’il a de résider dans ce centre, car seulement cinq pères avec leurs enfants peuvent y séjourner.  Une belle convivialité crée des liens et brise l’isolement des pères. D’un côté du salon, les enfants deviennent frères et sœurs, le temps de quelques jeux.  De l’autre côté, les pères peuvent se détendre en regardant un bon film.

Sylvain se réjouit de ce rapprochement avec son fils, sa présence permet de dédramatiser une situation.  Avoir son enfant avec soi est une source de motivation immense pour plusieurs hommes en difficulté comme Sylvain. «Si je n’avais pas eu mon fils, je serais tombé encore plus profond. En janvier, j’ai eu le goût de m’enlever la vie, c’est là que j’ai demandé de l’aide», confie Sylvain, pourtant une vieille mentalité donne à penser aux hommes qu’ils sont capables de tenir sans demander de l’aide, ils se croient assez forts pour trouver des solutions et passer à travers des situations difficiles à vivre pour toute la famille. «Ici, tous mes besoins sont comblés pour me relancer dans la vie et être heureux.»
(L’Itinéraire)

2010-08-12

GOODBYE MARIO !

On l'a trouvé mort dans la rue, après une nuit de misère, assommé par l'alcool et les médicaments.  Cher Mario, si ton passage parmi nous fut chaotique, tu fus un être des plus authentiques.  Nous te souhaitons un nouveau monde à l'image de ce que tu as rêvé sur la terre.  Je me rappellerai toujours une parole de toi : J'espère être bientôt guéri de me voir regarder mourir et voir les journées s'enrichir de surprises, d'amour, de liberté, avoir envie de me lever en criant: « Good morning, Mario!»

(LItinéraire)

2010-07-21

LES GLOBULES BLANCS…

« Les consommateurs de crack manquent de globules blancs. Cela m’est arrivé. J’ai pris du crack durant 20 ans. Je suis allée à l’hôpital en raison d’une infection au pied. On m’a fait une prise de sang, j’ai dû rester à l’hôpital pendant une semaine et on m’a bourrée d’antibiotiques. J’ai connu une jeune fille qui a eu le même problème que moi. Son doigt infecté a dû être amputé.

J’ai arrêté de consommer à cause de ma santé. Je n’ai pas le choix. J’ai un suivi dans un Centre et j’aime bien les intervenants. Maintenant, je fais de mon mieux.

Je vous encourage à persévérer face à votre problème de consommation, même si vous faites une rechute. Il faut toujours espérer et ne pas se décourager. Il y a des miracles pour tout le monde. Je crois qu’il faut se pardonner et ne pas s’en vouloir. Et faites-le pour vous.

Je vous souhaite un bon été. »

Katty. (L’Itinéraire)

2010-07-08

J’AI ATTEINT LE BAS-FOND…

J’ai commencé à prendre de la drogue et à boire à l’âge de 10 ans. J’ai appris à voler, je suis devenu délinquant. Je travaillais pour me procurer de la drogue et de la boisson.

Ma mère a décidé de me placer dans un Centre pendant 3 ans, je me suis évadé 2 fois, je n’aimais pas être enfermé. Je l’ai mal pris au début, je pensais que ma mère ne m’aimait pas. Elle a fait ça pour mon bien. J’ai appris des choses au Centre, surtout comment vivre avec le monde et être plus poli.

Puis un jour, j’ai arrêté la drogue, c’est à ce moment que J’AI CONNU MON BAS-FOND. J’ai failli mourir, j’ai vu le tunnel. Je n’étais plus capable, j’ai ensuite joint le mouvement AA.

Aujourd’hui je m’aime davantage, je dis ce que je pense mais je fais attention au choix des mots. Ce que je n’aime pas me faire dire, je ne le dis pas aux autres.

J’ai un jeune de 17 ans, je lui apprends à ne pas toucher à la drogue et à l’alcool. Ce n’est pas une vie, ce n’est pas un chemin à prendre. J’aimerais qu’il soit un bon citoyen et qu’il apprenne un métier.
« J’ESPÈRE QUE TU VAS PERSÉVÉRER, MON FILS ».

par Richard T.

2010-07-06

JE CONNAIS LA VALEUR DE L’ARGENT

Dany a connu l’adversité de la vie : « Je sais ce que c’est que de vivre la déchéance sociale qui conduit à l’exclusion. Quand j’avais 10 ans, on a fait faillite, je passais le journal pour payer mes vêtements. Je n’oublierai jamais le soir où un représentant d’Hydro est venu couper l’électricité et n’a même pas voulu laisser le temps à ma mère de finir son souper pour nourrir la famille, dans la cour de l’école on m’appelait ‘faillite’, ça m’a marqué. Mes amis disent de moi que je suis cheap parce que je ne suis pas dépensier et que je fais rarement des folies. Je suis très sensible aux exclus, c’est pourquoi chaque fois que je peux faire un petit quelque chose, ne serait-ce qu’un sourire ou une conversation, à quelqu’un qui me tend la main dans la rue, je le fais. »



Dany T. (Revue de presse, ATD Quart Monde)
L’ATTENTE…

Je vis dans l’attente, c’est pour moi une source extrême de stress. Mon entourage le sent et le subit. L’attente me rend malheureux et nerveux. Je remercie mon entourage de sa patience et de sa compréhension. Ce n’est pas évident de vivre dans l’attente de savoir quand j’aurai mon prochain logement, où il sera situé et aussi si je guérirai et si je serai en santé après mon traitement. Merci à toutes les personnes qui m’appuient en achetant mon Journal de rue. Ça m’encourage et m’aide beaucoup.

Benoît

2010-06-03

PAUVRE, HEUREUX ET EN SANTÉ

Même si je suis pauvre financièrement et matériellement, je suis heureux et en santé. J'ai énormément de plaisir à vivre et je m'amuse beaucoup. Je vis avec le strict nécessaire et je me sens privilégié. J'ai beaucoup d'amis qui m'entourent et je ne m'ennuie jamais. Bref, je ne manque de rien, pour continuer d'être heureux. J'ai tout ce qu'il me faut et je dirais même en abondance.

La richesse d'un être humain de se calcule pas selon son compte de banque ou selon le matériel qu'il accumule tout au long de sa vie, mais selon ce qu'il est intérieurement et spirituellement. Lorsqu'on a compris cela, on n'a plus de raison d'être malheureux. On est satisfait de ce qu'on a, même si ce n'est que l'essentiel, et si on avait plus, on le partagerait avec d'autres.

Roger F. (La Traversée)

2010-05-11

LA CONSOMMATION, ÇA NE MÈNE À RIEN

On étaient partis pour fêter la St-Jean entre amis. Quatre jours sur la fiesta ! En s’en allant sur la route, on a fait un face à face.

Je suis resté dans le coma durant un mois et demi. Quand je suis sorti du coma, je n’avais plus de mémoire, tout a été vague durant six mois. Puis j’ai vu un tunnel et une lumière sombre qui m’invitait. J’ai dit « non, je ne veux pas mourir.» J’ai compris que j’avais autre chose à accomplir dans le monde. J’ai d’abord arrêté de consommer boisson et drogue. J’avais un métier comme débosseleur et puis dans la restauration. J’ai des dons, j’apprends vite. Maintenant je suis plus patient quand je conduis. Écouter son corps, suivre sa première idée, aider le monde.

La consommation, ça ne mène à rien, ça ne mène nulle part. J’étais un révolté, je faisais tout ce que mon père m’interdisait de faire. J’aurais aimé que mon père m’écoute, mais il ne l’a pas fait.
Maintenant je comprends mieux. Je vis présentement ma deuxième vie !

Daniel T. (L’Itinéraire)

2010-04-24

TANT DE VISAGES, TANT DE NOMS...

Le trafic des humains!

Patricia, 19 ans, aînée de 8 enfants, quitte sa famille pour aller gagner les études de ses frères et sœurs. Avec d’autres jeunes filles, elle part pour atteindre le but de ses rêves. Elle est vendue par un oncle à des trafiquants d’êtres humains; mise à la rue, elle est récupérée par la police et elle est accueillie dans une communauté pour mineurs. Elle perd le contact avec sa famille, mais après 6 ans, grâce à un réseau de Communautés religieuses, elle retrouve sa mère.

Rita, 18 ans, travaille dans la rue pour payer la dette contractée, sans le savoir, envers un organisme maffieux et des trafiquants. Elle est prise sur la rue lors d’un contrôle de police et conduite au Centre de détention temporaire. Elle rencontre des religieuses qui visitent le centre et qui l’aident à sortir de là. Elle est accueillie dans un programme de réinsertion sociale.

Les récits de ce genre pourraient être rapportés sans fin comme les anneaux d’une longue chaîne qui forme le nouvel esclavage du 21e siècle pour tant de personnes - femmes adultes ou mineures exploitées - prisonnières de trafiquants sans scrupules et de consommateurs qui soutiennent et alimentent ce commerce.

Où est ta sœur? Ton frère? Des groupes se sont formés et ont mis sur pied différents moyens de les rejoindre, ce sont : des unités de rue, des centres d’écoute, des projets de collaboration avec les ambassades, des visites au Centre de détention temporaire, des cours de formation, des sessions d’assistance légale pour permettre de réunir la documentation nécessaire afin de sortir de la clandestinité et obtenir des permis de séjour, etc.

Le cœur compatissant et charitable est inventif; dans bien des cas, l’action est le fruit d’un nouveau ‘génie féminin’ qui se déploie de façon étonnante et encourageante.

(Inspiré du bulletin UISG, La compassion cœur de la mission)

2010-03-30

,LA VIE BRISÉE DE FRED

Fred a été diagnostiqué ‘schizophrène’ au début de la vingtaine, il a été jugé inapte au travail et il vit de l’aide sociale.

Dans sa famille, il accepte sa médication; il a commencé à suivre des cours à distance qui lui ont permis de décrocher son diplôme au CEGEP, après sept ans de persévérance et d’efforts.

Soutenu par ses parents et une équipe médicale compétente, il s’est rapproché de l’Université où il suivait des cours du soir jusqu’au jour où il reçoit un appel de son agente d’aide sociale pour lui dire qu’il doit rembourser 9,000 $ parce qu’il s’est inscrit à trois cours par session alors qu’il n’avait pas le droit de s’inscrire à plus de deux cours par session. Il n’a pas volé, il n’a pas fraudé, il ignorait que c’était défendu. Pour une personne ‘schizophrène’ , vivre un stress semblable, rembourser 100 $ par mois, se défendre face à cette bureaucratie, demande énormément d’énergie et perturbe le sommeil autant que le quotidien.

Qui sont ces agents qui annoncent par téléphone une telle nouvelle à une personne atteinte de maladie mentale? Quelle est leur formation, leur compétence pour agir de cette façon? Par son zèle ou une structure administrative, une agente d’aide sociale vient de briser la vie d’un jeune adulte qui essayait de s’en sortir !

2010-03-05

RIC… un résilient

Jeune, il souffre de l’alcoolisme de son père qui fait vivre un véritable enfer à sa famille. C’est grâce à la présence aimante de sa mère et de sa grand-mère qu’il est parvenu à garder son équilibre et à ne pas reproduire le modèle paternel. Éric se considère comme un être ‘résilient’, qui a trouvé la force de rebondir face à l’adversité.

A l’école, son physique frêle fait de lui le ‘souffre-douleur’ des autres garçons. Après un certain temps, Ric prend conscience que sa vie doit changer. « Je me souviens du jour où je me suis dit que je voulais être heureux dans la vie. J’ai étudié les faiblesses des ‘forts’ qui m’écrasaient et j’ai appris à me battre avec mes mots. J’ai développé ma force de frappe, oratoire! J’ai compris que je pouvais trouver des réponses pour intimider ceux qui étaient sur mon dos. Et ça a fonctionné ! J’ai intimidé le plus fort de mes bourreaux devant tout le monde et il a cessé de me harceler ».

Lentement Ric reconstruit sa vie et s’améliore à un point tel que c’est lui qui devient la ‘vedette’ de l’école. Il fait rire les autres et surtout, il se porte à la défense de ceux qui subissent le calvaire qu’il a connu. C’ÉTAIT GAGNÉ !

(L’Itinéraire, mars 2010)

2010-03-02

UN EXEMPLE : JOANNIE
(Itinéraire, 15 février 2010)

Joannie s’implique parfois dans des œuvres caritatives, mais l’entraînement prend tout son temps, en vue des Jeux Olympiques 2010 et pour elle vivre sous pression fait partie du métier.

« Si je ne pouvais vivre avec la pression, je ne pourrais pas faire de la compétition de haut niveau. Ma carrière tire à sa fin. Je ne crois pas que je ferai partie d’une troupe professionnelle car je désire reprendre mes études, mon rêve d’enfance c’était de devenir médecin après ma retraite du patinage. Jeune, j’étais studieuse et je travaillais fort pour obtenir les notes. Je suis une personne très prévoyante. Ma vie a tourné autrement, mais j’ai toujours un plan B, si je ne suis pas médecin, je serai pharmacienne.»

Un exemple Joannie? Oui, par sa persévérance, ses efforts constants quand elle était plus jeune et qu’elle voulait poursuivre son rêve, prévoyante au cas où la vie l’amènerait ailleurs et très forte aussi, comme on l’a vue, maintenant que les Jeux Olympiques sont terminés. Joannie, un bel exemple pour les jeunes mais aussi pour tous. Joannie, nous sommes avec toi de tout cœur.

2010-01-28

D’AMOUR ET DE SOLEIL

Y a-t-il un mot plus beau que le mot AMOUR ? Moi, ce mot m’inspire beaucoup. Durant ma vie, j’en ai reçu assez pour réussir à être bien dans ma peau.
L’amour aide à rendre la journée plus belle. L’objectif principal de ma vie est de réussir à être heureux.
Les personnes à qui je crois avoir donné le plus d’amour ce sont mes parents adoptifs qui se sont occupés de moi quand j’avais entre 4 et 14 ans.
Actuellement je vends un journal de rue et le contact privilégié que j’ai développé au cours des années avec mes clients n’est pas de l’amour mais s’en approche car je m’investis beaucoup dans mon travail auprès d’eux. Mes clients me disent souvent que je suis leur rayon de soleil, ce qui me touche beaucoup. Chose certaine, le soleil brille pour tous, alors que tout le monde ne reçoit pas autant d’amour dans sa vie.
Je remercie mes clients pour leur soutien. Je souhaite que le soleil brille pour eux et qu’ils soient très heureux.

Gilles B. (L’Itinéraire)

2010-01-27

NOS AÎNÉS

Je connaissais bien la détresse mortelle qui envahit plusieurs jeunes hommes qui peut même conduire au suicide. Je n'avais, cependant, jamais imaginé l'ampleur du désespoir qui peut s'insinuer dans l'âme de nos
aîné(e)s.

Il y a 30 ans, le CLSC a aidé une paroisse à mettre sur pied un organisme ENTRAIDE ET AMITIÉ, pour les aînés. Des paroissiens s'inquiétaient, en effet, du sort d'une centaine d'aînés laissés à eux-mêmes. La compassion a joué, la solidarité aussi, mais l'amour a été la plus forte motivation, et la conscience de servir le Christ dans les plus faibles. Ce groupe est généreusement financé par l'Etat pour rendre des services de proximité, déplacements, accompagnements, repas mensuels, etc
(André Chevalier,ptre. Extrait dans Revue: Le NIC)

2010-01-20

AIMER

Aimer c'est s'approcher de la spiritualité.  La spiritualité conduit au bonheur et nous aide à évoluer et à réussir tout ce qu'on entreprend.
Récemment, je suis allé à la Mission Bon Accueil; il y avait là, comme bénévoles, des joueurs de football. Ils nous ont adressé la parole. Ils nous ont parlé de leur passé. Certains avaient connu des périodes difficiles, mais ils nous ont dit qu'avec la confiance, la foi, ils ont pu remonter la pente et atteindre leur but.
Voilà un exemple de réussite qui s'est bâti en partie sur leur spiritualité.

Pensée du jour:
« L'amour, cela veut dire aimer les autres, et aimer les autres, c'est chercher à les comprendre. Pourquoi ? Il s'agit là d'une question à laquelle on a la réponse quand on aime.» 

Jacques É., camelot
Journal l'Itinéraire

2010-01-12


Sœur Marie-Paule Gagné, SNDD, (Sœurs de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs)
remporte le prix Raymond Dewar


Nous avons l'honneur de présenter Marie-Paule Gagné, ce petit bout de femme que nous appelons la « Mère Teresa du monde de la surdité », comme récipiendaire du Prix Raymond Dewar 2008 (dévouement pour la défense des droits de la communauté sourde).

Marie-Paule est l'avocate des causes qui semblent perdues, se portant à la défense des laissés-pour-compte du monde de la surdité.  Sa vie durant, elle a œuvré auprès de la jeunesse sourde pluri handicapée. Préoccupée pendant 40 ans du sort des plus défavorisés, c'est avec empressement et le cœur contagieux de sa joie qu'elle s'est rendue tous les matins à leur rencontre, beau temps mauvais temps, pour accompagner de son sourire et de sa vie de foi ceux et celles qui sont trop souvent oubliés par notre société. Cette religieuse de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs ne connaîtra jamais le sens du mot RETRAITE. Âgée de 74 ans, elle continue de s'impliquer davantage et annonce, encore et toujours, sa foi en la Jeunesse et en la réussite de la personne humaine sourde. Partout et avec tous, quelles que soient leur situation ou leurs croyances, elle affiche le même sourire, la même cordialité. Inspirée par Mère Gamelin, elle offre la célèbre « Soupe à Marie-Paule » à tous ceux et celles qui se présentent à la porte de la Maison de la Foi. À elle seule, elle y a créé un lieu de fraternité et de bonne entente. Elle fait en sorte que les personnes sourdes soient autonomes et confiantes en leurs dons intérieurs, aspirant à ce qu'elles deviennent ressources les unes pour les autres...

Marie-Paule n'a que des amis dans tous les milieux sourds ou entendants. Elle se porte au secours de chacun avec simplicité. Tous goûtent la paix et la sérénité du cœur à son contact... elle est à l'écoute de tout. Elle franchit toutes les barrières humaines pour accueillir et accompagner les moins bien portants de la communauté sourde, les recommandant à Dieu dans le secret de sa prière constante. Les murs d'indifférence ne tiennent pas avec elle qui ne sombre jamais dans le désespoir. Dans les concours du type de celui-ci, on pourrait oublier les gens simples qui œuvrent dans le secret et l'intimité de leur vie. Il est pourtant de simples personnes qui font plus de bien que les politiciens les plus populaires ou les conférenciers les plus célèbres. Pour les voir, il suffit de baisser les yeux car elles se tiennent, comme Marie-Paule, avec les plus humbles... C'est ce qui témoigne de leur grandeur; ne croyez-vous pas ?

Source: André Lachambre, Maison de la Foi au service du Monde de la Surdité.

2010-01-10

L'EMPATHIE AVANT LA RÉPARTIE

L'humoriste Dany Turcotte prend les autres au sérieux.  Le fou du roi de Tout le monde en parle se considère d'abord comme un observateur sensible à ceux qui l'entourent, qu'il s'agisse de ses proches ou des gens de la rue de l'avenue du Mont-Royal qu'il interpelle spontanément par leurs petits noms.  Dany Turcotte a connu l'adversité de la vie...et ne l'a pas oublié dans le nuage du succès(...)"Je sais ce que c'est que de vivre la déchéance sociale qui conduit à l'exclusion..Quand j'avais 10 ans, on a fait faillite.  Je passais le journal pour payer mes vêtements.  Je n'oublierai jamais le soir où un représentant d'Hydro est venu couper l'électricité et n'a même pas voulu laisser le temps à ma mère de finir son souper pour nourrir la famille.  Par la suite, dans la cour d'école, on m'appelait faillite.  Ça m'a marqué", livre-t-il, le regard songeur.  Cette période de sa vie l'a bouleversé et c'est avec spontanéité qu'il expose les stigmates qu'elle a laissés dans son rapport à l'argent.  "Je connais la valeur d'une piasse.  Mes amis disent de moi que je suis cheap parce que je ne suis pas dépensier et que je fais rarement des folies.  J'ai tendance à l'insécurité, car je fais un métier où on ne connaît pas l'avenir.(...)"  Dany Turcotte s'est toujours spontanément engagé auprès des plus démunis.  "Je suis très sensible aux exclus.  C'est pourquoi chaque fois que je peux faire un petit quelque chose, ne serait-ce qu'un sourire ou une conversation, à quelqu'un qui me tend la main dans la rue, je le fais."
(Dany Trucotte dans l'Itinéraire)

2010-01-04

COURTS TÉMOIGNAGES


Dan : «Quand vous voyez un jeune dans la rue et que vous pensez qu’il vient de la planète Mars, rappelez-vous qu’il vient de votre propre salon. C’est probablement votre enfant.»

Laurence : «Pendant dix ans, j’ai souffert d’un mal de vivre qui m’a poussée à la toxicomanie. J’ai tout essayé, tout fait jusqu’à ce que je tombe enceinte de ma fille qui a aujourd’hui 20 ans. Pour vaincre la dépression, je me suis imaginée une flèche avec une corde, comme une trajectoire de vie que j’aurais lancée et à laquelle je peux toujours m’accrocher quand j’ai l’impression de dévier, de perdre de contrôle.»

Claude : «En prison, j’ai décidé d’écrire des chansons à la lueur d’un lampadaire qui filtrait par ma fenêtre. En prison, on n’est pas autorisé à posséder une chandelle et il est difficile de se les mettre quelque part pour les passer en cachette. J’avais deux possibilités : soit vivre mon temps à la dure ou je m’organisais pour le vivre différemment. Mon choix a été le bon.»

Monique : «Quand je pratique l’écriture de façon assidue, ça débouche inévitablement sur le même territoire que la spiritualité et sur la méditation, c’est-à-dire dans le mystère. Je suis dans le vide tout en étant dans le plein en même temps. Je suis à la recherche d’un sens, il y a quelque chose de sacré et de magique et c’est ce que je vais chercher en moi. Pour moi, écrire est une pratique spirituelle.»

Angèle : «Il y a une chose que je déteste parmi toutes, c’est le mensonge. Les camelots de ce magazine (L’Itinéraire) qui prennent la parole disent des choses dures mais vraies et ça, c’est vraiment unique à ce magazine. Je veux aider ceux qui se sont retrouvés dans une situation extrême.»